Les SUV se sont imposés comme l'un des segments les plus porteurs sur le marché automobile mondial. Si bien que tous les constructeurs proposent désormais des modèles combinant allure de baroudeur, position de conduite surélevée et tenue de route irréprochable. Pour autant, les modèles SUV full-size présentent tous un défaut majeur, inhérent à leur conception : ils ne s'avèrent vraiment pas à l'aise en ville. Or c'est justement là qu'entre en jeu le concept " Petit SUV ", ou Crossover urbain si vous préférez et parmi la longue liste des offres de ce type disponible en France, voici notre TOP 10.
Quels sont les avantages des petits SUV ?
Les petits SUV présentent des gabarits réduits par rapport aux modèles plus imposants, et bien sûr, il serait légitime de s'inquiéter de la perte d'habitabilité ou de contenance du coffre liée à ces centimètres de moins. Toutefois, proportionnellement à leur taille, les Crossover citadins affichent des cotes d'espace à bord tout à fait correctes. En outre, ces dimensions " raisonnables " ont pour principal avantage de rendre les évolutions urbaines nettement plus faciles. Pour illustrer notre propos, essayez de vous imaginer la scène suivante : vous êtes à Paris, Lyon, Marseille, Lille ou Bordeaux et vous venez de trouver un parking sous-terrain pour garer votre petit SUV de type Audi Q2 ou BMW X1... parfait... oui, mais maintenant, essayez de répéter la même scène avec un Q7 ou un X7.
Notre sélection des meilleurs petits SUV
Peugeot 2008 (II)
Le nouveau 2008 et le SUV le plus vendu en 2020 présente un design en nette rupture par rapport à la génération précédente, mais qui l'apparente à un 3008 (II) en réduction, ce qui n'est sans doute pas une mauvaise idée compte tenu du succès retentissant du SUV compact de Peugeot. Alors, bien sûr, malgré le look de baroudeur, le Peugeot 2008 n'a pas vocation à faire du off-road, mais les nombreuses lignes brisées lui confèrent un aspect " costaud " qui ne manque pas de charisme.
En outre, dans l'habitacle, le fameux Peugeot i-Cockpit avec effet 3D apporte une touche de modernité indéniable, tout comme l'écran central de 10 pouces ; on ne peut pas réellement parler de surprise, puisque cet intérieur s'avère quasiment identique à celui de la 208, mais cela n'enlève rien à son charme. N'oublions pas non plus que la qualité des matériaux et des assemblages a clairement progressé d'une génération à l'autre, si bien que cette 2008 (II) se rapproche des références Premium du segment. En termes d'habitabilité, les passagers arrière seront choyés, en tout nettement plus que dans la citadine 208, tandis que le coffre affiche un volume très correct de 434 à 1 496 dm3.
Du côté des moteurs, l'offre apparaît très complète, avec 4 blocs essence de 100 à 155 chevaux, deux diesel de 100 et 130 ch et un système 100 % électrique de 50 kWh (ou 136 ch). Les prix s'échelonnent quant à eux de 21 500 euros en essence à 37 000 euros pour le modèle full electric. Que dire de plus sinon qu'il s'agit là de l'un des meilleurs B-SUV du marché, auquel il ne manque peut-être qu'une version SUV hybride rechargeable et une transmission intégrale.
Renault Captur 2
À l'intérieur, en revanche, c'est un peu la même sensation que dans le 2008 (II), avec un air de déjà-vu qui s'explique aisément : si le petit SUV de Peugeot reprend la planche de bord de la 208, celui de Renault réutilise très largement celle de la Clio 5. En tout cas, grâce à des assemblages soignés et des matériaux agréables au toucher, le Captur 2 avoisine la qualité de finition d'un T-Roc. De surcroît, des compteurs numériques à la caméra à 360 °, en passant par le système multimédia connecté et le régulateur de vitesse adaptatif, le contenu technologique a été remis à jour.
L'autre bonne surprise du nouveau Renault Captur réside dans l'amélioration du comportement routier ; le confort reste excellent, mais surtout le châssis s'avère plus dynamique que dans le passé. Une Peugeot 2008, l'éternelle rivale, est encore plus dynamique, mais le compromis trouvé par la marque au Losange ne mérite que des éloges.
En ce qui concerne les moteurs, Renault propose un 1,3 l turbo essence TCe dans deux versions, 130 et 155 ch, éventuellement associé à une transmission à double embrayage, pour une consommation moyenne d'un peu plus de 7 l/100km. L'hybride rechargeable E-Tech est également très intéressante. Terminons ce tour d'horizon par un mot des tarifs, qui débutent à 19 000 € et qui sont peu ou proue équivalents à ceux du 2008 à finition équivalente.
Citroën C3 Aircross
Concernant les moteurs proposés à la vente, le C3 Aircross peut compter sur deux diesel de 110 ch avec boîte manuelle et de 120 ch avec transmission automatique EAT6 et deux essence, avec une distinction quasi similaire : PureTech 110ch avec la boîte mécanique et 130 ch en version automatique. Quant à la tenue de route, elle répond parfaitement à ce que la clientèle attend d'une Citroën : sécurité et confort.
À ce stade, il convient de souligner qu'il s'agit là du deuxième modèle le plus vendu au sein de la gamme Citroën et cela ne doit évidemment rien au hasard, car le rapport prix/prestations s'avère très compétitif. Alors, certes, il n'y a pas de version sportive, ni à quatre roues motrices, ni même d'hybride rechargeable ou de full electric, mais le C3 Aircross n'en demeure pas moins hautement polyvalent dans le cadre d'un usage quotidien. Et il ne facture pas chères ses nombreux points forts, débutant à moins de 20 000 € en essence pour une finition Live.
Ford Puma ST
Ford propose un SUV urbain, le Puma, depuis 2019 et ce modèle est un réel succès pour la marque à l'ovale bleu, qui décide donc de le décliner dans une version ST encore plus pétillante. Au niveau du look, tout d'abord, l'on retrouve avec plaisir les lignes tendues et quasi sensuelles du Puma, s'inscrivant à la fois dans la mouvance des Crossover, mais tout en rendant hommage au coupé Puma de 1997, pour un résultat qui fait quasiment l'unanimité. Dans cette version encore plus dynamique, le SUV dispose de jantes de 19 pouces, d'un bouclier avant inédit avec des entrées d'air plus larges sans oublier un diffuseur dans le parechoc arrière et une sympathique double sortie d'échappement.
Une fois à bord de ce Ford Puma, qui se verrait au passage concurrencer un autre " félin " (le 2008 de la marque au Lion), l'on découvre de superbes sièges Recaro, chauffants et rembourrés, ainsi qu'un volant à méplat en cuir et un pommeau de levier de vitesse spécifique, sans oublier des plaques de seuil siglées " Ford Performance ". Quant au tableau de bord digital, d'une dimension de 12,3 pouces, il dispose désormais d'un affichage spécifique pour la version Sport Technologies.
Cela étant posé, c'est bien sûr sous le capot que l'on trouve la principale caractéristique qui différencie de Puma ST d'un autre modèle de la gamme, grâce au 1,5 l EcoBoost repris de la Fiesta ST et qui développe tout de même 200 ch. Le couple est en outre supérieur de 30 Nm sur le Crossover, de manière à compenser son surpoids. Et même s'il n'y a pas de transmission à double embrayage, les performances ne manquent déjà pas de sel : 0 à 100 km/h en 6,7 secondes pour une vitesse maximale de 220 km/h. Au-delà de ces chiffres bruts, ce sont surtout les sensations de conduite qui impressionnent à bord de ce Crossover grâce notamment aux suspensions remarquablement bien calibrées et à un différentiel à glissement limité. Pour ce qui est du tarif, le Puma ST réclame un peu plus de 33 000 €, mais avec une dotation de série très généreuse.
Volkswagen T-Roc Cabriolet
Chez Volkswagen, ce n'est pas un, mais deux SUV urbains qui sont proposés à la vente, avec le T-Cross et le T-Roc. Cependant, ce dernier présente une version très particulière, puisqu'il s'agit du seul modèle sur son segment à disposer d'une silhouette cabriolet. De fait, il suffit de 9 secondes pour que le T-Roc se " décapsule ", à l'arrêt ou en roulant jusqu'à 30 km/h. En outre, par rapport au T-Roc " de base ", le pare-brise incliné et le jonc en aluminium qui souligne la ceinture de caisse renforcent le design dynamique du modèle.
Au niveau de l'habitacle puisqu'il faut caser la capote en toile de triple épaisseur, l'espace accordé aux occupants et à leurs bagages est évidemment réduit : 4 cm de moins au niveau des jambes, 3 cm de moins pour la garde au toit et une banquette arrière pour 2 au lieu de 3. Quant au coffre, il est de 284 l.
Concernant les moteurs, Volkswagen se cantonne pour le moment à deux blocs essence, le 1,0 TSI de 115 ch et 1,5 TSI de 150 ch et il n'y a donc ni diesel ni hybride ou électrique. Pas davantage de transmission intégrale à l'horizon, mais une boîte robotisée à double embrayage DSG7 est bien proposée en option. Enfin, pour ce qui touche à la tarification, le T-Roc Cabriolet débute à 34 500 € environ et peut dépasser les 43 000 € en version R-Line.
Passons maintenant à la deuxième partie de ce TOP 10 avec le petit SUV du constructeur français DS !DS3 Crossback E-tense
Remplaçant la citadine DS3, qui a été l'une des plus belles réussites du constructeur DS depuis sa prise d'autonomie au sein du groupe PSA, le Crossover urbain DS3 Crossback est proposé en plusieurs versions et toutes sont tout à fait recommandables. Cependant, c'est probablement cette variante 100 % électrique, baptisée E-tense, qui mérite un coup de projecteur particulier, car elle démontre tout l'intérêt d'un SUV urbain fonctionnant grâce à la " fée électricité ".
De plus, grâce au couple de 260 Nm présent instantanément, le DS3 Crossback semble beaucoup plus léger que les 1 500 kg annoncés dans la fiche technique et le 0 à 100 km/h ne réclame que 8,7 secondes. Qui plus est, l'implantation des batteries dans le plancher a vraiment été soignée par DS, si bien que le centre de gravité reste très bas, favorisant la tenue de route sans mouvement de caisse excessif. Quant au confort, il est ferme à basse vitesse, mais globalement d'un très bon niveau et le compromis trouvé ici par les ingénieurs du constructeur français se révèle probant.
En ce qui concerne le design, la version E-tense est quasi identique aux modèles thermiques, à l'exception du logo sur le capot et d'une inscription spécifique sur le hayon. Pour le reste, l'on retrouve la même face avant aux feux très travaillés et le profil reprenant le fameux " aileron de requin " de la DS3 précédente, tandis que les poignées de porte affleurantes apportent une touche haut de gamme indéniable.
Dans l'habitacle, la qualité des matériaux n'appelle aucune critique, et il y a bien sûr une instrumentation digitale, un affichage tête haute et un écran tactile de 10 pouces pour le système d'infotainment. Seule critique notable : l'ergonomie aurait pu être plus soignée, car la console centrale apparaît notamment surchargée en boutons de toutes sortes. Quant au coffre, il n'est que de 350 l et son seuil de chargement s'avère un peu trop haut.
Au niveau tarifaire, ce DS3 Crossback E-tense débute sous la barre psychologique des 40 000 €, avant de déduire le bonus, mais un mandataire auto pourra trouver pour vous l'offre la mieux-disante, il devrait être possible de goûter au plaisir d'un petit SUV français électrique pour 35 000 € environ.
Nissan Juke II
Lancé en 2010, le Nissan Juke de première génération s'est tout de suite démarqué par son design particulier et pour tout dire très clivant : certains ont adoré, d'autres ont détesté. En tout cas, force est de constater que le succès commercial a été au rendez-vous, puisqu'il s'en est écoulé environ 1,5 million d'unités.
Comme le veut la formule consacrée, " on ne change pas une équipe qui gagne ", le Juke II reprend à son compte un style différenciant, dont bien sûr les optiques circulaires d'une taille généreuse à l'avant. Toutefois, ce changement de génération lui aura également permis de corriger un gros point noir, à savoir l'habitabilité arrière. Les 7 centimètres supplémentaires en longueur portent ici leurs fruits, tout comme les 3 cm de plus au niveau de la hauteur du toit.
En outre, grâce à la plateforme CMF-B partagée avec le Captur 2, la deuxième itération du Nissan Juke peut mettre en avant des technologies de pointe, depuis la programmation du GPS à distance jusqu'à la conduite semi-assistée ProPilot, en passant par la compatibilité avec l'assistant Google et le freinage automatique d'urgence.
Au niveau de la motorisation, Nissan se contente de deux blocs essence, de 117 ch pour afficher un prix de départ à environ 20 000 € et un 1,3 l de 155 ch pour davantage de peps.
Fiat 500X Sport
La 500X est avec nous depuis 2014, mais cette version " Sport " s'avère bien plus récente et c'est peut-être la plus intéressante de la gamme à ce jour, dans l'attente d'une hypothétique variante siglée Abarth. En effet, dès le premier coup d'œil, la 500X Sport impressionne par son côté " petit bolide musclé ", tout en conservant précieusement intacte la filiation stylistique avec la citadine 500.
Pour ce qui est de la version Sport, la 500X hérite de nouvelles jupes latérales et d'un cerclage des passages de roues de la même teinte que la carrosserie. Indubitablement, si le " cousin " Jeep Renegade est capable de se salir les roues en hors-piste, la vocation de la 500X est plutôt de rester sur le bitume et de ce point de vue là, autant aller au bout de la démarche avec la " Sport ".
Dans l'habitacle, l'ambiance ne change pas fondamentalement, mais l'on trouve de nouveaux sièges, offrant à la fois confort et maintien. Le pédalier en aluminium, le volant en cuir à méplat et l'habillage en Alcantara sur le tableau de bord donnent envie de rouler sans plus attendre. Les réglages spécifiques des suspensions et de direction portent leurs fruits et il faut vraiment bousculer le " pot de yaourt " pour atteindre les limites de sous-virage.
Dès lors, le 1,3 FireFly turbo de 150 ch apparaît presque insuffisant pour animer un châssis également bien conçu. Nous regretterons aussi l'absence d'une transmission intégrale, car elle aurait pu permettre de passer plus efficacement une puissance supérieure au sol, mais en l'état, la 500X Sport reste une proposition très aboutie... et tentante, avec un prix d'appel à 26 000 €.
Depuis son récent restylage, l'Audi Q2 est encore plus attractive, d'une part grâce à son design extérieur remis en cohérence avec les derniers modèles du constructeur aux anneaux et d'autre part grâce à une connectivité améliorée.
Pour ce qui est des motorisations, le constructeur d'Ingolstadt propose aussi bien des blocs essence et diesel pour son modèle du segment B-SUV, en débutant à une puissance de 150 chevaux, et en allant jusqu'au double pour la version ultra-sportive SQ2. D'ailleurs, cette dernière hérite de la même fente que les S-Line au niveau du capot, afin de rappeler la mythique Audi Quattro et du système Drive Select.
Enfin, pour ce qui est du prix, comptez environ 28 000 € pour une version 30 TFSI et tout de même plus de 53 000 € pour le SQ2 précédemment cité. Ces prix correspondent à l'image Premium d'Audi, mais n'oubliez pas qu'il est possible de réaliser de sympathiques économies en passant par un mandataire auto.
Mini Countryman
Lui aussi récemment passé par la case " restylage ", le Mini Countryman continue de mettre en avant son look différenciant et qui a indubitablement contribué à forger son succès commercial. De fait, il convient de rappeler que près d'une Mini sur trois vendues dans le monde est un SUV Countryman, qu'il soit essence, diesel ou hybride rechargeable.
Au niveau stylistique, justement, les dernières modifications " cosmétiques " en date ont principalement porté sur les boucliers ainsi que sur les optiques. En effet, à l'avant, la technologie Full LED s'est désormais généralisée à l'ensemble de la gamme. Et au niveau de la poupe, on retrouve les feux façon " Union Jack " qui ont fait fureur sur la Mini " de base " et sur le break Clubman.
En outre, et sans surprise, le nouveau Countryman nous revient plus connecté que jamais, depuis l'affichage digital jusqu'à l'écran de 8,8 pouces situé sur la console centrale et en passant par l'affichage tête haute, à la fois pratique et sécurisant. Bien sûr, l'esprit " Mini ", à la fois chic et sportif, reste bien présent. Mais il se marie désormais avec un assistant vocal Alexa, une capacité d'accès à la plateforme Web du constructeur, ou bien encore un système multimédia compatible Apple CarPlay ou AndroidAuto.
Tous les moteurs répondent par ailleurs à la dernière norme antipollution Euro6d et les puissances s'échelonnent de 116 à 220 ch, dans l'attente d'une version JCW de plus de 300 ch. Soulignons également qu'une transmission intégrale ALL4 est proposée ainsi qu'une boîte à double embrayage à 7 vitesses ou une automatique Steptronic à 8 rapports.
Il apparaît indéniable que si vous êtes à la recherche d'un Crossover urbain, vous aurez l'embarras du choix et entre les modèles Premium et les généralistes, il y en a vraiment pour tous les budgets. Nous espérons en tout cas que le TOP 10 de Caroom vous aura permis de recueillir les informations nécessaires pour ensuite vous lancer dans un achat en toute connaissance de cause.