Magazine Journal intime
Dès que le feu passa au vert, il klaxonna à la voiture qui le précédait. Une habitude développée peu après son installation dans la banlieue de Nice dont la circulation rappelait la frénésie italienne toute proche. La voiture devant lui ne démarra pas. Pire, les portières s’ouvrirent sur trois malabars qui se dirigèrent vers lui, le crâne luisant et l’épiderme tatoué. Ils l’invectivèrent dans un dialecte inconnue propre aux contrôleurs de bus. L’extirpant de sa voiture, ils le rouèrent de coups. Sous la pluie de marrons, il entendit une voix intérieure lui ordonner de prendre le bus.