La façade de la Continental aujourd'hui
(au premier plan, la rue San José.
En profondeur : avenida de Mayo)
Photo Emmanuel Fernández pour Clarín
Avant-hier, les 40 salariés d’une célèbre pizzeria de Avenida de Mayo, La Continental, ont trouvé porte close. Le propriétaire de la chaîne (une vingtaine de restaurants dans Buenos Aires) avait mis la clé sous la porte sans prendre la peine de les avertir. Devant cette démonstration de violence sociale, les langues se délient et l’on apprend que la pizzeria a été fort mal dirigée au cours de cette terrible année de pandémie : salaires payés au lance-pierre depuis 10 mois et violence verbale, associée à des menaces, contre tout le monde et à tout propos de la part du patron.
C’est la crise sanitaire qui a eu raison de l’établissement (et sans doute des bonnes manières du maître des lieux) malgré les mesures d’accompagnement des entreprises que le gouvernement a mises en œuvre depuis environ un an.
D’après la confédération des pizzerias et comptoirs à empanadas, environ 15 % des restaurants de ce secteur ont déjà baissé le rideau. Lorsque je pourrai retourner à Buenos Aires, je vais avoir du mal à reconnaître la ville !
© Denise Anne Clavilier www.barrio-de-tango.blogspot.com
Pour aller
plus loin :
lire l’article de La Nación