La Laïcité française n’EXISTE PAS.

Depuis plusieurs années, le terme Laïcité, porté en porte-drapeau par le gouvernement et enseigné dans les écoles publiques françaises me dérangeait.

J’ai enfin pu verbaliser ce ressenti. Ce qui suit est interdit à dire pour un employé de l’Etat.

La Laïcité française n’existe pas.

Rappel de la date de la loi de la séparation de l’Etat et de l’Eglise catholique: 1905.

Prenons l’exemple des écoles primaires vendéennes afin d’avoir un ordre de grandeur au niveau de l’utilisation de l’argent PUBLIC, étatique et communal. (NB: Il y a plus d’école privées catholiques en Vendée en proportion qu’ailleurs.)

1700 professeurs environ pour le public, 1700 professeurs environ pour le privé catholique sous contrat. Coût annuel approximatif moyen salarial: 20 000 euros plus charges = 40 000 euros annuels.

L’Etat finance pour la Vendée uniquement environ 68 millions d’Euros pour payer les professeurs du primaire catholique.

Les salaires des collèges et lycées tournent plus autour de 25 000 à 30 000 euros par an, doublé par les charges…Je ne parle pas ici non plus des retraites de professeurs des établissements catholiques.

Cela est payé par nos impôts nationaux. Nous subventionnons par la TVA, impôts sur le revenu et autres taxes des écoles catholiques.

Au niveau municipal, les mairie sont tenues de verser aux écoles privées sous contrat la même somme par élève que pour les écoles publiques. Cela dépend des communes mais en comptant les subventions pour les sorties scolaires, on peut tabler sur environ 50 euros par élève en moyenne.

En 2019-2020 (source: https://observatoire.vendee.fr/population-et-societe/education/), environ 32 000 élèves fréquentent les écoles privées catholiques vendéennes: 1,6 millions d’euros annuels sont ainsi donnés par les mairies pour le matériel et les sorties de ces écoles.

Extrait de la page de : https://ville-data.com/ecole/vendee-85-85D

Le département POSSÈDE!???! des écoles privées catholiques?? L’État étant décentralisé de plus en plus depuis les années 1980, OU EST LA SÉPARATION DE L’ÉTAT ET DE L’ÉGLISE LEGIFEREE EN 1905??

Trois conséquences:

1. La France n’est pas crédible sur la Laïcité autour des questions du voile, lorsqu’elle engage sur l’ensemble du territoire des milliards d’euros pour payer les professeurs des écoles catholiques, et les mairies des millions d’euros pour financer leur fonctionnement (matériel et sorties).
2. La loi sur la séparation de l’Etat et de l’église au bout de 115 ans n’est toujours pas respectée. La Laïcité française n’existe pas.
3. L’affirmation souvent avancée disant « l’école ne rectifie pas les inégalités sociales » peut être remplacée par la vérité qui est « Le financement des écoles catholiques par l’Etat français en plus d’être contraire à la loi creuse les inégalités sociales »

En effet, de nombreuses écoles privées refusent des élèves dès l’élémentaire (CP au CM2) pour cause de niveau « trop bas », au moins depuis 10 ans dans ce que j’ai observé autour de moi, et des familles fortunées ou tout simplement voulant éviter la mixité sociale font le choix permis par l’Etat d’un établissement catholique (même sans être croyants bien sûr…). Dans une classe de CM2 publique d’une ville vendéenne cette année (familles classe moyenne à aisée), j’ai fait un sondage et 11 à 13 élèves sur 29 vont aller au collège privé catholique l’an prochain. Ce qui permettra de favoriser leur avenir moyennant la capacité de leurs parents à payer le fait de ne pas se mélanger avec les enfants des HLM situés à 700 mètres.

Les diminutions de moyens dans les établissements publics, accrus depuis 2007, renforcent ce processus. Les efforts acharnés des professeurs dans certaines écoles publiques où la mixité n’existe plus du tout se voient opposer la responsabilisation culpabilisante de ne pas réussir à rétablir une justice sociale.

Les véritables coupables sont les dirigeants étatiques continuant à cautionner financièrement ce fonctionnement injuste de l’Education à coup de milliards d’euros, dans lequel de nombreuses familles s’engouffrent bien qu’elles ne soient pas catholiques.