Mon téléphone a remplacé mon calepin d’antan. Je prends plaisir à noter des réflexions, des mots, des idées, dans ce qui y est justement appelé « notes ». En voici quelques-unes :
Un mot nouveau est né : la nomophobie. La peur de se retrouver sans téléphone, précisément ! Son origine se trouve dans « no mobile phone » et le mot latin « phobia », phobie.
A propos d’acronyme, en suivant parfois les éditos sur CNN (je m’aide de la traduction sur mon téléphone), je ne comprenais pas « GOP », même si je voyais bien qu’il s’agissait des sénateurs républicains. C’est « Grand Old Party », le nom traditionnel de ce parti…
On découvre parfois dans des séries américaines des innovations moins connues et moins répandues chez nous. Ainsi lors d’une fête, je vois sortir du frigo des petites bouteilles de champagne couronnées déjà d’un embout en forme de flûte, qui permet de boire directement sans l’encombrement des coupes, des bouchons, etc. Même si je ne bois pas d’alcool, c’est génial. J’ai cherché et trouvé l’objet en vente chez Pearl…
J’ai beaucoup ri à cette anecdote racontée sur Instagram par Alexandra Hubin, sexologue, que j’ai eu la chance de croiser sur les plateaux de télévision. Sa fille d’une dizaine d’années, aînée de deux petits frères, lui demande comment on fait les enfants. Alexandra lui explique. Sa fille réagit : « Beurk ! Et tu as dû faire ça trois fois ! »
Je me souviens si bien de la chaleur du tapis d’aiguilles de pins sous mes pieds nus, du côté de Saint-Hubert, durant mes vacances d’été. J’avais huit ans. Je me souviens de la torpeur de l’après-midi, des insectes auprès des étangs, de cet extraordinaire enthousiasme qui me prenait en songeant à l’avenir ! Et je n’ai pas été déçu… (lire « Mes drôles de vies »)
Il y a quelques années, je me suis laissé prendre à l’appel de la publicité pour des chaussures d’inspiration « Massaï ». L’absence de talon à l’arrière nous mettait en déséquilibre et était censé nous muscler, comme les pieds nus des guerriers dans le sable ! Le premier jour je devais monter sur scène pour une conférence sur les expressions françaises… Je n’ai pu faire autrement que d’escalader les quelques marches à quatre pattes pour ne pas tomber… Mon public était hilare et j’ai dû expliquer !
Dans une émission sur la marine, j’apprends que, pour un cargo, ce n’est pas le poids de l’ancre qui le maintient immobile, mais la longueur de la chaîne sur le fond ; une longueur, dans l’exemple précis, qui atteignait 320 mètres !
Aux États-Unis, semble-t-il, bien plus que chez nous (mais encore souvent) : le geste des doigts pour montrer « entre guillemets » à tout propos et sans raison est toujours en vogue. Un peu comme l’adjectif « véritable », tout est devenu véritable… Véritable, vrai, vérité… Sans doute parce que nous sommes dans une ère mondiale de mensonge, même si ça va mieux outre-Atlantique !