Le récit débute à Saint-Jean-de-Luz dans le Pays basque, en compagnie de Maddi Libéri, médecin généraliste, et de son fils Esteban. Chaque matin, ils ont pour habitude de passer un moment sur la plage de Saint-Jean-de-Luz avant de s’attaquer à leur petit-déjeuner. Lorsqu’Esteban disparaît sans laisser de traces le jour de ses dix ans, les autorités privilégient la thèse de la noyade, tandis que la mère pense à un enlèvement.
Lorsque dix ans plus tard, après avoir refait sa vie avec Gabriel en Normandie, Maddi revient en pèlerinage sur cette même plage, elle se fige. Là, à seulement quelques mètres d’elle, se tient un gamin de dix ans qui ressemble comme deux gouttes d’eau à son fils et qui porte le même maillot de bain que le jour de sa disparition. Elle décide de le suivre jusqu’en Auvergne, où il vit dans le petit village de Murol…
En voyant que Michel Bussi comptait m’emmener sur la voie de la réincarnation pour expliquer l’inexplicable, je dois bien avouer avoir eu très peur de ressortir fortement déçu de cette lecture. Force est cependant de constater qu’après avoir baladé mon esprit cartésien sur de nombreuses fausses pistes flirtant avec le surnaturel, l’auteur est une nouvelle fois parvenu à retomber sur ses pattes avec grande maestria. Alors certes, la fin est un poil capillo-tractée, mais les salons de coiffure ayant été fermés en Belgique pendant la pandémie COVID-19, je comprends que même les intrigues puissent être légèrement tirées par les cheveux.
Ces révélations finales qui ont pour but de mettre le lecteur sur le cul après lui avoir retourné le cerveau, ne sont d’ailleurs pas le seul attrait de ce roman. Cette quête de vérité permet en effet de croiser des personnages attachants et profondément humains, emmenés par une assistante sociale et un employé de mairie bien déterminés à démêler les fils de cette énigme particulièrement bien ficelée.
Du très bon Bussi !
Rien ne t’efface, Michel Bussi, Editions Presses de la cité, 427 p., 21€
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