Cela fait plusieurs années que je rêve d’avoir mon propre vélo de course vintage. Je ne sais pas pourquoi mais le style de ces vélos m’apporte une certaine émotion, une envie d’évasion aussi. Je trouve que son utilisation est également un signe extérieur d’art de vivre bien particulier : la nostalgie de l’ancien, l’amour des belles choses, des produits de qualité, le recyclage ou encore l’upcycling, Rouler en vélo de course vintage, c’est aussi un style bien particulier. En ville, c’est celui du hipster bobo cool et tendance : il associe sa tenue à son vélo et tous les détails compte aussi bien sur et en dehors du vélo. En milieu plus rural, c’est celui du nostalgique du cool, de l’anti matérialisme qui se satisfait largement de ce qu’il possède tout en prenant soin de ses affaires pour qu’elles puissent servir le plus longtemps possible. Oui, c’est aussi un acte éco-responsable je trouve.
Qu’est-ce qu’un vélo de course vintage ?
En voilà une bonne question ! Je vais vous donner ma propre définition. C’est pour moi, un vélo de course ou demi-course qui date des années 70 par exemple. A ce moment-là, on produisait encore en France de très beaux vélos d’une qualité rare : Peugeot, Motobécane, Le Jeune, Look, Alex Singer, Gitane ou encore Mercier.
Pourquoi ce type de vélo avait-il du succès à l’époque ?
D’abord, le vélo avait du succès de manière générale car les 2 roues motorisés ou les voitures étaient sans doute plus difficiles d’accès financièrement. Le vélo était le moyen de transport le plus simple, le plus économique et le plus fiable notamment pour les jeunes.
Pourquoi un vélo de course ? Sportif, élancé, élégant, ce style de vélo à de nombreux avantage : il est léger, il va vite et il ressemble aux vélos des stars du tour de France des années 60-70-80: Jacques Anquetil, Bernard Hinault, Raymond Poulidor.
La disparition du vélo de course ?
Plus tard, la production Française à quasiment disparu au profit d’une production asiatique et nord-africaine pour des raisons de coût notamment. En effet, la production en masse de vélo bon marché a inondé nos pays occidentaux de vélos aussi bien pour les grands et les plus petits. Alors qu’avant acheter un vélo s’était presque comme un mariage (pour la vie), aujourd’hui on en change facilement et régulièrement. C’est d’autant plus vrai avec la nouvelle génération de vélos qui inonde le marché : Les vélos électriques font en effet une percée phénoménale et bouscule le monde du vélo.
Aujourd’hui, les vélos n’ont plus du tout le même style qu’avant (vous l’aviez remarqué). Gros pneus, gros cadre, beaucoup de plastique et surtout des matières moins durables. Les VTT ou VTC ont pris la place des vélos de course et la production de masse a remplacé la production sur mesure en atelier. Les vélos style « de course » sont maintenant destinés aux amateurs de longues virées sportives sur les routes. Il n’est plus vraiment fabriqué et utilisé pour simplement aller chercher le pain en ville.
Le vélo de course vintage a-t-il pour autant disparu ?
Non bien au contraire, je dirais qu’il renait de ses cendres ou plutôt qu’il sort des garages, des granges et des greniers pour bénéficier d’une seconde vie. Depuis quelques années, en ville notamment avec le phénomène hipster (en autres) et avec cet engouement pour le vintage, le vélo de course est de retour. C’est souvent celui de papi ou de papi, chiné dans une brocante ou via internet pour pas cher, le vélo de course vintage est nettoyé puis rééquipé pour repartir sur les routes avec grand plaisir !
Mon projet « Restauration d’un vélo de course vintage »
Pourquoi restaurer un vieux vélo ?
Pourquoi ai-je envie de restaurer un vieux vélo de course vintage ? C’est je pense la première question à se poser. Voici les réponses que je peux vous apporter et qui n’engage que moi bien entendu.
- Un mode de vie : J’aime les objets qui ont une histoire, un vécu et qui peuvent avoir plusieurs vies si on se donne la peine d’en prendre soin. Plus qu’un objet, le vélo de course vintage s’inscrit au cœur d’un style de vie responsable et qui va à l’encontre de l’obsolescence programmée, de la fast fashion ou encore du made in China bas de gamme. Il nous reste des vieux vélos de très bonne qualité qui ne demande qu’à renaitre, inutile donc d’en racheter de nouveaux.
- Pour le style : Comme mentionné plus haut, j’adore le style de ce type de vélo. Un look rétro, vintage qui n’a pas d’égale. Aujourd’hui, c’est presque original de rouler sur un vélo vintage plus ou moins dans son jus ou alors customisé et personnalisé. Un style néo-rétro en accord avec un mode de vie cité ci-dessus.
- Pour remettre en avant le savoir-faire d’antan : La France était l’un des meilleurs pays en matière de fabrication de vélo. Son savoir-faire et la robustesse de ses machines étaient reconnus. La preuve en est, aujourd’hui, plus de 40 ans après leur production, des milliers de vélo de courses sont toujours en service et roulent aussi bien que n’importe quel vélo Décathlon par exemple. Restaurer un vieux vélo comme ceux-là est donc pour moi aussi un hommage au savoir-faire d’antan et un clin d’œil à l’histoire.
- Pour le geste éco-responsable : La grande tendance est celle du recyclage, de l’upcycling et donc de la réutilisation d’objets anciens pour les réhabilité ou les utiliser d’une nouvelle manière. Ici, l’objectif est de réduire le gaspillage intensif et de continuer à capitaliser sur des produits faits pour durer. C’est à la fois un geste citoyen et éco-responsable. Un geste pour notre planète et pour freiner une économie de production de masse polluante et dégradante.
- Pour avoir un objet unique et personnalisé : Une fois restauré, mon vélo ne ressemblera surement à aucun autre et c’est cela aussi que je recherche. Dans un monde où l’on doit tous ressembler à quelqu’un ou à quelque chose, où nous avons tous les mêmes vêtements, les mêmes voitures et les mêmes meubles scandinaves, j’aime l’idée de créer quelque chose qui me ressemble, quelque chose d’unique. Voici sans doute une façon de se démarquer un peu.
- Pour une utilisation quotidienne : Au-delà du style, du look et de l’éco-responsabilité, j’ai vraiment besoin d’un vélo pour me déplacer quotidiennement : pour aller au travail, pour faire des courses et pour me balader. Donc, je n’ai pas l’ambition de faire une pièce de musée, bien au contraire, je veux un vélo utile et pratique pour m’accompagner et me faciliter mon quotidien.
Compétences
D’abord, je préfère vous dire tout de suite que je ne suis ni un professionnel du vélo, ni un très grand bricoleur. Ceci-dit au travers de ce projet je suis bien décidé à me relever les manches et à apprendre !
Partenaire
Ensuite avant de me lancer, j’ai décidé de m’allier à un partenaire, celui-ci est un expert et en particulier un pro des pièces détachés et accessoires pour cyclistes. En effet, je vais d’abord avec besoin de conseils puis de matériel pour pouvoir restaurer mon futur vélo de course vintage. Le Cyclo est un site dédié à la vente d’accessoires pour tous types de vélos. C’est une référence sur le marché et en plus on y trouve des nombreuses vidéos tuto très précieuses pour nous aider à monter, démonter, rafistoler… En savoir + sur lecyclo.com
Comment trouver mon vélo de course vintage à restaurer ?
Il existe plusieurs façons de trouver son futur vélo de course vintage à restaurer. Mon objectif est de trouver un vélo des années 70 encore en bon état, c’est à dire pas trop rouillé avec une peinture d’origine et originale. J’étudie alors toutes les pistes pour dénicher la perle rare.
Le bouche à oreille
C’est souvent le meilleur moyen pour trouver ce que l’on cherche. J’ai donc commencé à parler de mon projet autour de moi. A mes amis, mes collègues et ma famille. En particulier à mes grands-parents et oncles qui ont bien connu cette époque des années 70 et qui pourraient soit avoir un vieux vélo de ce style stocké au fond d’un garage ou soit connaître des personnes qui en possèdent encore.
Les vide-greniers
Au moment des beaux jours, les vide-greniers sont monnaie courante et il n’est pas rare de tomber sur des vélos de courses vintage à vendre pour des prix très attractifs. Donc, j’ai décidé de noter sur mon agenda les dates des prochains vide-greniers autour de chez moi. C’est peut-être là que je trouverais mon futur destrier.
Les déchèteries
Ces endroits sont parfois de véritables mines d’or. Comme on dit, certains jettent « GRAS », c’est à dire qu’ils jettent des produits qui peuvent encore servir ou être restaurés et réparés. Faute de temps, de place et d’énergie pour verbe ces objets, ils jettent. J’ai donc décidé de passer régulièrement à la déchèterie la plus proche de chez moi pour y jeter un œil mais aussi pour discuter avec le gardien histoire de lui parler de mon projet. Si je n’y trouve pas un super vélo, au pire je peux toujours récupérer des pièces détachée qui pourront s’avérer être très utile tant du point de vue mécanique, esthétique ou encore économique.
Les bourses aux vélos
Ce sont des événements de plus en plus répandus : une foire, une bourse ou un marché aux vélos d’occasion, je vous conseille de prendre date si comme moi vous cherchez un vélo ou si vous avez des vélos à vendre. Dans les grandes villes, les vendeurs ont bien compris l’intérêt croissant pour les vélos de course vintage donc je trouve que les prix se sont un peu envolés. Mais bon, on ne sait jamais ! A Nantes par exemple, la grande bourse aux vélos a lieu fin septembre.
Les marchands de vélos d’occasion
En général, vous pouvez trouver de jolis vélos de course vintage chez les marchands de vélos d’occasion. Ceci-dit, ils sont souvent déjà remis en état et prêt à l’emploi. D’autre part, ils ne sont pas forcément personnalisés à votre goût et enfin les prix peuvent grimper assez vite bien entendu. L’avantage c’est que vous aurez un vélo clé en main et donc rien à refaire dessus. Malheureusement, ce n’est pas mon objectif.
Les petites annonces sur internet
C’est ici je pense que j’ai le plus de chances de trouver mon prochain vélo de course vintage à restaurer. Je pense notamment aux différents groupes Facebook d’achat/revente dans ma région. Mais à vrai dire je pense d’avantage à la plateforme Le Bon Coin (site de petites annonces gratuites) où l’on trouve de tout et où l’on peut faire de véritables affaires.
Pour bien faire, je commence par faire quelques recherches dans ma région, dans un rayon de 30 kilomètres. Cela me donne une petite idée de l’offre du moment.
Enregistrer des alertes pour ne pas passer à côté
Sur Le Bon Coin, il est tout à fait possible de générer des alertes en fonction de critères précis afin d’être prévenu à chaque fois qu’un produit intéressant est mis en vente sur la plateforme. Je reçois ces alertes par email sur directement sur mon téléphone via l’application mobile Le Bon Coin que j’ai téléchargée. Pour cela, il convient d’abord de se créer un compte et le tour est joué.
Mes critères de recherche
Outres les critères géographiques, je vous conseille de bien déterminer la fourchette de prix que vous êtes prêt à payer. Pour ma part j’ai indiqué entre 0€ et 100€ maximum, en sachant qu’il y a souvent moyen de négocier un petit peu. En effet, avant de fixer votre prix il convient de se fixer un budget global de restauration car vous ne le savez peut-être pas encore, mais un vélo de course vintage restauré peut coûter assez cher si vous devez changer les pièces maitresses du vélo.
L’achat de mon premier vélo de course vintage à restaurer
Après plusieurs semaines de recherches et quelques visites, je pense être tombé sur La perle : le vélo de course vintage que je vais enfin pouvoir restaurer et personnaliser.
Vélo de course vintage Le Jeune cadre couleur Or
J’ai tout de suite craqué sur sa couleur ! Je n’avais pas forcément un colorie en tête mais je souhaitais quelque chose d’assez original. Me voilà servie avec ce joli cadre doré.
Après discussion avec le vendeur, j’apprends que ce vélo est dans sa famille depuis les années 70, période pendant laquelle ce vélo a été offert à son père. Il est ensuite passé dans les mains de son frère. Aujourd’hui, il dort dans le garage comme la belle au bois dormant. En termes de prix, il entre dans ma fourchette de prix à savoir 80€.
Je décide donc d’aller voir l’engin histoire de me faire une idée et pourquoi en faire l’acquisition.
Achat du vélo de course vintage Le Jeune
Une fois sur place, le vendeur me représente le vélo et me raconte un peu l’histoire de celui-ci. Tout de suite ça lui donne un peu plus de charme ! Je fais le tour du vélo, le sous-pèse, actionne le pédalier, test les freins, contrôle les câbles, les points de rouille et les différents accrocs et rayures.
L’état de ce vélo est très satisfaisant pour son âge. Voici les éléments marquants à prendre en compte pour la suite et donc sa restauration :
- Plusieurs points de rouille sont présents sur le cadre, il faudra donc y faire attention et pourquoi pas y remédier
- Il manque les 2 pneus et les 2 chambres à air – coût à prévoir
- La selle est d’origine, abimée et très dure – à changer
- La guidoline est assez récente mais pas à mon goût – à changer
- Les câbles de frein usés – à changer
- Des points de rouille sont également visibles les roues et les rayons – à nettoyer
- Les pièces mécaniques ont quelques points de rouille mais sont surtout très encrassées – à nettoyer
- Les pédales sont également un peu rouillées – à voir pour nettoyer ou changer
Voilà pour l’inspection rapide ! Le vendeur est très sympa et propose de me laisser le vélo pour 70€ soit 10€ de moins que le prix annoncé. Je suis ravi – affaire conclue ! Je repars donc avec ce joli vélo de course vintage à restaurer partiellement. Youpi !!!
Découvrez la suite du projet de restauration dans les articles suivants :
- Comment restaurer un vélo de course vintage ? Partie 2 : structure et entretien
- Comment restaurer un vélo de course vintage ? Partie 3 : customisation du vélo
Jeu de briques
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