Cette journée festive est célébrée 47 jours avant Pâques, symbolisant les 40 jours de traversée du dessert par le Christ; Pâques étant toujours un lundi, cette fête tombe donc toujours un mardi. Est-ce que nous devons manger quelque chose de particulier pour Mardi Gras ? Aujourd'hui, il est de tradition de manger des crêpes (d'où la confusion avec la Chandeleur), mais également des gaufres, beignets et autres bugnes. Pourquoi spécialement tous ces aliments gras ? Ces gourmandises sont composées principalement d'oeufs et de beurre, aliments interdits pendant le carême, et pour éviter les pertes, il était donc vraiment nécessaire de vider les stocks. Cette fameuse tradition vient d'Italie puisque ce serait dans plusieurs communes du pays que serait né le Carnaval tel qu'on le célèbre aujourd'hui. Le mot italien provient du latin "carnis levare" ("ôter la viande"). Il fait référence aux derniers repas "gras" pris avant le Carême (on parlait au XVIIIe siècle de "Dimanche gras" ou de "Lundi gras" avant Mardi gras).
C'est dans les communes indépendantes d'Italie que serait né le carnaval tel qu'on le connaît aujourd'hui. Notamment à Venise : dès le XIe siècle, la période précédent le Carême donne lieu à des célébrations encouragées par les autorités, qui y voient une occasion de renforcer l'esprit civique. Les masques apparaissent au XIIIe siècle : ils renforcent l'anonymat et permettent les outrances. Les rôles sociaux sont inversés, les jeux et amusements renforcent l'animation des quartiers.
La tradition italienne s'est établie, notamment en Europe médiane (Suisse, Allemagne de l'Ouest, Belgique, nord de la France) puis aux Amériques. Aujourd'hui, tous les déguisements sont permis. Parmi les plus fréquents, ceux issus de la Commedia dell'arte, un genre de théâtre populaire italien apparu à l'époque moderne. Arlequin, bon vivant, porte un costume rapiécé de multiples couleurs, le vieil obsédé Pantalon se balade lui avec des bas moulants, affirmant sa virilité. Quand au grossier Polichinelle, il se distingue par son ventre proéminent et sa voix de fausset.
Ces costumes, conçus au XVIe siècle, permettaient aux personnages d'être immédiatement reconnaissables pour le public, peu importe la troupe de théâtre ou le lieu de représentation. A cette période de l'année et en mémoire de cette tradition, les magasins proposant des costumes étaient pris d'assaut.
Vous n’attendiez certainement pas que cet éditorial vous parle ce matin de la Saint-Valentin, comme tous les médias, lesquels dégoulinent depuis une semaine d’amours sirupeuses…. Enfin pas tant que cela. Le Parisien titre sur son site Internet, "Ils...