Titre : Donjon Zénith, T8 : En sa mémoire
Scénaristes : Lewis Trondheim & Joann Sfar
Dessinateur : Boulet
Parution : Novembre 2020
Le retour de Donjon a mis la scène de la BD en émoi. 40 bouquins pour créer une légende et voilà que de nouveaux s’ajoutent pour enrichir les liens entre les sous-séries. « Donjon Zénith », la série phare, revient déjà pour son huitième tome un an après le précédent. Nous avions laissé Marvin faire sa demande en mariage. Il lui fait désormais l’annoncer à sa mère. Malheureusement, cela ne va pas se passer comme prévu…
Faire le lien entre les Donjons Zénith et Crépuscule
La série « Donjon » propose systématiquement une histoire qui se tient en un tome, mais qui entre dans un fil rouge lié à sa série-fille, et entre dans le fil rouge général. C’est un équilibre précaire, où le lecteur s’attend à trouver de tous les éléments. Ce tome décevra ainsi sur l’intrigue côté « Donjon Zénith ». Herbert doit annoncer à la mère de Marvin qu’il va se marier. Mais la dragonne a été tué. Par qui ? Il faut enquêter… Pour les avancées sur le donjon ou Vaucanson, on attendra la suite.
Cet opus se concentre sur Herbert, Marvin et les draconistes. On avait déjà eu affaire à leurs mœurs lors de la rencontre entre Marvin et son fils, ce livre vient enrichir leurs pratiques. C’est surtout l’occasion d’introduire deux personnages essentiels de « Dragon Crépuscule ». Ainsi, la série mère se rapproche tranquillement de sa suite. Le dernier « Donjon Monsters », situé entre les deux séries, allait aussi dans ce sens.
Au niveau de l’intrigue en elle-même, nous sommes en terrain connu. Humour, gros combats, trahison… On connaît la musique. En cela, la lecture est agréable et confortable. Peut-être manque-t-il un peu de personnages secondaires pour donner un petit plus ? Les filles ne sont plus présentes, le gardien non plus ou d’autres. Avec la chute du donjon, on a perdu en chemin la petite troupe qui faisait aussi le sel de la série-mère.
Le dessin de Boulet est réussi. Il s’en donne à cœur joie avec tous ces dragons à dessiner. Graphiquement, les planches sont très bien composées, avec des unités de couleur marquées. C’est du très beau travail. Et quand la baston arrive, son sens du dynamisme et de la composition (de l’illustration ?) donne quelques cases et pages splendides.
On ne va pas bouder son plaisir avec ce nouveau « Donjon Zénith ». Ce ne sera pas le plus marquant de la série, mais il se lit toujours avec plaisir, savant mélange de coutumes absurdes, d’humour, de magie et de grosses bastons. Vivement la suite !