Bon, j'ai lu ce roman il y a plus de 25 ans, donc je ne me souvenais que très brièvement de l'histoire pour ne pas dire plus du tout. En fait, je me souvenais de certains détails seulement. Du coup, j'ai été plus que ravie d'apprendre que ce titre allait ressortir dans La Bibliothèque Idéale.
Entre Christopher Seton et Erienne Fleming, la rencontre a été brève, passionnée, inoubliable... Pourtant, Erienne doit bel et bien oublier : demain, son père, le maire de Mawbry, la met aux enchères. Le plus offrant sera son mari. M. Fleming a des dettes de jeu à honorer et, dans l'Angleterre du XVIIe siècle, pareille pratique est admise. C'est lord Saxton qui l'emporte. On le croyait mort et le voilà qui réapparaît, corps difforme, visage masqué de cuir. Erienne ne peut que se soumettre. Malgré sa répulsion, elle est bientôt touchée par la tendresse de ce mari mystérieux, puis, dans l'ombre de l'alcôve, plus intimement troublée...
Bien. Par où commencer ? Je dois dire que j'ai aimé l'ambiance du roman, les personnages sauf un. Erienne l'héroïne.
Dès le début je l'ai prise en grippe. Pourquoi ? Parce que c'est une gamine insupportable qui ne fait que se plaindre de tout. Elle se plaint de son père, elle se plaint de son frère, elle se plaint du héros... Bref, rien n'est assez bien pour mademoiselle.
Alors certes son père est un imbécile assez comique dans son genre qui m'a rappelé le personnage de Louis de Funès dans l'Avare. Il est très burlesque et caricaturé. Sans le sou dilapidant tout au jeu, il veut forcer sa fille à épouser le premier venu du moment que ce dernier a de l'argent pour éponger ses dettes. Entre-temps le frère d'Erienne défit en duel un des créanciers de leur père et... perd un bras dans l'histoire. Il n'en faut pas plus à Erienne pour haïr le duelliste en question qui s'appelle Christopher. Sauf que... Il est grand, il est beau, il sent bon le sable chaud et... il va avoir une sorte de coup de foudre pour notre si " charmante " " sic " héroïne.
En lisant ce titre, je me suis cru dans un film de cape et d'épée d'époque ! Même le voisin riche et aristocrate de l'histoire ( un vieux libertin qui rêve de faire d'Erienne sa maitresse) avec sa capricieuse de fille une véritable gourgandine qui se met toujours en rivalité avec Erienne. Et qui rêve de débaucher le beau Christopher sous le charme de la fille du maire qui est magnifique.
Car, oui... Erienne est un méga canon que tous les hommes aimeraient bien se faire. Alors quand son père la met aux enchères pour un mariage ( oui, cet homme n'a peur de rien). Ils espèrent tous acheter la fille sans forcément devoir passer devant l'autel.
Et c'est là qu'entre en scène un autre personnage en la personne de Lord Saxon, un homme défiguré par un incendie criminel visant sa famille. Il est celui qui épousera Erienne.
Oh ! Un triangle amoureux ? Oui, mais...
Erienne qui hait de tout son cœur (pense-t-elle), le fameux duelliste Christopher et qui l'aime en même temps, va pourtant se rapprocher, chaque jour passants, de l'énigmatique Lord Saxton.
Bon, j'ai détesté Erienne, mais ça ne m'a pas empêché d'adorer l'histoire qui mélange joyeusement pleins de titres de films que j'ai aimés plus jeune : La belle et la bête, Le bossu de Jean Cocteau, etc. Je vous l'ai dit, une vraie romance historique de cape et d'épée.
Je ne vais pas trop entrer dans les détails de l'histoire, mais c'est du bon Kathleen E. Woodiwiss. Certes le roman date de 1982 ( 39 ans déjà... bon sang !) donc il est logique que le personnage féminin ne soit pas plus entreprenant que ça. C'est aussi cela le charme de cette histoire un rien désuète.
Bref, malgré mon ressentiment vis-à-vis d'Erienne qui se plaint, mais attend que tout lui tombe tout cuit dans les mains, je me suis régalée !
Une rose en hiver de Kathleen E. Woodiwiss
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