Si l’on retrouve la même équipe d’enquêteurs, celle-ci ne s’avère pas encore totalement remise de l’enquête précédente et doit de surcroît faire face à un nouveau tueur en série…encore pire que le précédent. À défaut de pouvoir panser les blessures du passé, les différents protagonistes vont donc devoir en subir des nouvelles, encore plus profondes que les précédentes.
Proposant à nouveau des chapitres assez courts et alternant les points de vue des différents personnages, dont celui du meurtrier, le duo d’auteurs bruxellois livre à nouveau un polar riche en rebondissements, que l’on a beaucoup de mal à lâcher avant la fin. Le rythme est très soutenu et l’intrigue particulièrement efficace. Certaines scènes pourront peut-être heurter les âmes les plus sensibles… même si je trouve que les auteurs n’abusent pas vraiment de ce côté trash, évitant ainsi de tomber dans le gore totalement gratuit.
Si cette suite s’avère un peu plus sombre que « Jeux de mains », elle s’avère également moins bruxelloise au niveau des expressions. Les auteurs semblent en effet avoir mis un frein aux savoureuses expressions belges, qui avaient d’ailleurs fait l’objet d’un petit lexique séparé en fin d’ouvrage précédent. Si les dialogues sont donc un peu moins de chez nous (et du coup plus accessibles à nos voisins français), j’ai cependant à nouveau pris grand plaisir à reconnaître les différents endroits décrits au fil des pages et que je fréquente régulièrement et… je ferai dorénavant d’ailleurs très attention aux zakouskis d’Ivonne.
Une suite qui s’avère être une belle réussite, indispensable aux amateurs de polars, surtout s’ils sont bruxellois !
Jeux de vilains, Yves Vandeberg et Laurent Vranjes, Yves Laurent, 436 p., 18 €
Ils en parlent également : Nath & Christel, Balades en livres, Philippe, Mylène, Elodie
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