Confucius (-551/-479)
Confucius, né le 28 septembre 551 avJC à Zou et mort le 11 mai 479 avJC à Qufu, est le personnage historique ayant le plus marqué la civilisation chinoise. Considéré comme le premier "éducateur" de la Chine, son enseignement a donné naissance au confucianisme, une doctrine politique et sociale qui a été érigée en "religion d'État" dès la dynastie Han et qui ne fut officiellement bannie qu'au début du XXe siècle. Il est généralement appelé Kǒngzǐ Kǒng Fūzǐ par les Chinois, ce qui signifie "Maître Kong". Le suffixe "zi" est un terme honorifique, souvent traduit par "Maître", et "fu" signifie "grand" ou "vénérable". Son nom a été latinisé en "Confucius" par les Jésuites.Confucius naquit, enfant illégitime, dans le petit royaume de Lu (province du Shantung). Son père mourut quand il avait trois ans, laissant sa famille dans l'indigence. Cependant, il reçut une excellente éducation à la fois de l'État et en étudiant par lui-même, bien qu'il ait dû travailler de bonne heure pour aider sa mère.
Après la mort de sa mère, en 527, il transforma la maison familiale en école, où il enseigna l'histoire, la poésie et le li (les règles de bonne conduite). L'enseignement lui rapportant très peu, il dut compléter ses revenus par divers petits métiers.
Lorsqu'il voyagea pour la première fois dans les États voisins, il ne fut pas bien accueilli, sans doute à cause de sa franchise et de sa curiosité. Après une brève période d'études dans la capitale, il retourna à Lu, où il reprit son enseignement, tout en conseillant divers responsables. Confucius lui-même n'exerça pas de haute charge, mais certains de ses disciples le firent. Il existe un grand nombre d'histoires apocryphes sur ses procès et ses tribulations. Ce qui est certain, c'est qu'il eut beaucoup d'élèves, qui firent des voyages avec lui.
Vivant à une époque où la Chine connaissait une période de déclin tant sur le plan social que moral, Confucius enseigna qu'il fallait suivre le tao (la voie, le chemin) des anciens en insistant sur l'importance des vieilles vertus cardinales et en déclarant que la hiérarchie sociale traditionnelle reflétait l'ordre moral du monde. Mais il soulignait l'importance de la vertu et de la sympathie à tous les niveaux de la société. Sa conception de la politique était paternaliste. Chaque membre de la société devait connaître sa place et faire son devoir au mieux de ses aptitudes dans la hiérarchie sociale et familiale. Toutefois, il ne prônait pas le simple maintien du statu quo. Si les dirigeants étaient injustes, ou échouaient à tenir le rôle qui leur incombait, le peuple avait le droit de se révolter contre eux.
La morale et l'enseignement politique de Confucius nous sont parvenus grâce à ses Entretiens (Lun yu), qui sont un recueil de conversations, de propos et de faits rassemblés par deux de ses élèves. Son enseignement influa considérablement sur la pensée chinoise. Il y a eu des hauts et des bas dans l'intérêt qu'on lui a porté au cours de l'histoire, mais il n'a jamais été oublié (bien qu'il ait été parfois durement critiqué en République populaire de Chine au cours des années 1970, après une période d'apologie tout aussi forcenée dans les années 1960). Le pire se produisit au IV siècle avJC ; sa pensée a été tellement déformée qu'il était adoré comme une divinité et le confucianisme est devenu en Chine la religion d'État.
La pensée de Confucius
Après plus de deux millénaires de scolastique, il est difficile de se faire une idée juste de l’enseignement originel de Confucius. Il est pourtant possible de comprendre les enjeux et la teneur de sa pensée en lisant les Entretiens, livre dans lequel on voit le Maître vivre et discuter des problèmes de son temps avec ses disciples.
Bien qu’il n’ait jamais développé sa pensée de façon théorique, on peut dessiner à grands traits ce qu’étaient ses principales préoccupations et les solutions qu’il préconisait. Partant du constat qu’il n’est pas possible de vivre avec les oiseaux et les bêtes sauvages, et qu’il faut donc vivre en bonne société avec ses semblables, Confucius tisse un réseau de valeurs dont le but est l’harmonie des relations humaines. En son temps, la Chine était divisée en royaumes indépendants et belliqueux, les luttes pour l’hégémonie rendaient la situation instable et l’ancienne dynastie des Zhou avait perdu le rôle unificateur et pacificateur que lui conférait le mandat du Ciel. Confucius voulait donc restaurer ce mandat du Ciel qui conférait le pouvoir et l’efficacité à l’empereur vertueux. Cependant, bien qu’il affirme ne rien inventer et se contenter de transmettre la sagesse ancienne, Confucius a interprété les anciennes institutions selon ses aspirations, il a semé les graines de ce que certains auteurs appellent l'"humanisme chinois".
Mettant l’homme au centre de ses préoccupations et refusant de parler des esprits ou de la mort, Confucius n’a pas fondé de religion au sens occidental du terme, même si un culte lui a été dédié par la suite. Cherchant à fonder une morale positive, structurée par les "rites" et vivifiée par la "sincérité", mettant l’accent sur l’étude et la rectitude, Confucius représente pour les Chinois d’avant la Révolution l’éducateur par excellence, mais la lecture attentive des Entretiens montre qu’il n’a pas voulu s’ériger en maître à penser, et qu’au contraire il voulait développer chez ses disciples l’esprit critique et la réflexion personnelle: "Je lève un coin du voile, si l’étudiant ne peut découvrir les trois autres, tant pis pour lui." Confucius
Un apport très important, et révolutionnaire en quelque sorte, de Confucius, est à chercher dans la notion de "Junzi" (gentilhomme) qui, avant lui, dénotait une noblesse de sang et dont il a modifié le sens pour le transformer en noblesse du cœur, un peu comme le mot anglais gentleman. Son enseignement, bien que principalement orienté vers la formation de futurs hommes de pouvoir, était ouvert à tous, pas seulement aux fils de princes. On peut faire remonter à cette impulsion de départ la longue tradition des examens impériaux, chargés de pourvoir l’Etat en hommes intègres et cultivés, que le plus humble paysan pouvait (en théorie) tenter. Bien que cette institution "méritocratique" ait subi différents avatars et distorsions, elle a certainement joué un rôle prépondérant dans la pérennité de la culture chinoise et dans la relative stabilité de l’Empire Céleste pendant deux millénaires.
Selon Confucius, la soumission au père et au prince va de soi et garantit la cohésion des familles et du pays, mais elle s’accompagne d’un devoir de (respectueuses) remontrances si le père ou le prince vont dans la mauvaise direction. De très nombreux lettrés chinois, se réclamant à juste titre de l’enseignement de leur Maître, ont péri ou été bannis, pour avoir osé critiquer l’empereur quand celui-ci, sous l’emprise d’une clique du harem ou de prêtres taoïstes, ne prenait plus soin de son peuple et laissait le pays sombrer dans la famine ou la guerre civile.
Citations de Confucius
"Je ne cherche pas à connaître les réponses, je cherche à comprendre les questions."
"Choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie."
"C'est un tort égal de pécher par excès ou par défaut. Appliquez-vous à garder en toute chose le juste milieu."
Extrait des Entretiens
"On peut connaître la vertu d'un homme en observant ses défauts."
Extrait des Entretiens
"Entendre ou lire sans réfléchir est une occupation vaine ; réfléchir sans livre ni maître est dangereux."
Extrait des Entretiens
"L'homme sage n'est pas comme un vase ou un instrument qui n'a qu'un usage ; il est apte à tout."
Extrait des Entretiens
"Je n'ai pas encore vu un homme qui aimât la vertu autant qu'on aime une belle apparence."
Extrait des Entretiens
"Exige beaucoup de toi-même et attends peu des autres. Ainsi beaucoup d'ennuis te seront épargnés."
"Dépasser le but, ce n'est pas l'atteindre."
"La joie est en tout ; il faut savoir l'extraire."
"Le silence est un ami qui ne trahit jamais."
"Agissez envers les autres comme vous aimeriez qu'ils agissent envers vous."
"Faire le bien sans chercher de récompense ; fuir le mal sans craindre le châtiment : homme rare sous le ciel."
"Examine si ce que tu promets est juste et possible, car la promesse est une dette."
"Le sage se demande à lui-même la cause de ses fautes, l'insensé le demande aux autres."
"Lorsque vous travaillez pour les autres, faites-le avec autant d'ardeur que si c'était pour vous-même."
"Ne parlez jamais de vous, ni en bien, car on ne vous croirait pas, ni en mal car on ne vous croirait que trop."
"Nous sommes frères par la nature, mais étrangers par l'éducation."
"On doit aimer son prochain comme soi-même ; ne pas lui faire ce que nous ne voudrions pas qu'il nous fît."
"Oublie les injures, n'oublie jamais les bienfaits."
"Rendez le bien pour le bien et la justice pour le mal."
"Se regarder scrupuleusement soi-même, ne regarder que discrètement les autres."
"Celui qui sait obéir saura ensuite commander."
"Une petite impatience ruine un grand projet."
"Quand on ne sait pas ce qu'est la vie, comment pourrait-on savoir ce qu'est la mort ?"
Extrait des Entretiens
"Veux-tu apprendre à bien vivre, apprends auparavant à bien mourir."
"Ne vous affligez pas de ce que les hommes ne vous connaissent pas ; affligez-vous de ne pas connaître les hommes."
Extrait des Entretiens du Maître avec ses disciples
"L'homme honorable commence par appliquer ce qu'il veut enseigner ; ensuite il enseigne."
Extrait des Entretiens du Maître avec ses disciples
"On s'égare rarement en s'imposant soi-même des règles sévères."
Extrait des Entretiens du Maître avec ses disciples
"La Vertu ne va jamais seule ; elle attire toujours des imitateurs."
Extrait des Entretiens du Maître avec ses disciples
"Le sage est calme et serein. L'homme de peu est toujours accablé de soucis."
Extrait des Entretiens du Maître avec ses disciples
"Il est rare de trouver un homme qui se livre trois ans à l'étude, sans avoir en vue un salaire."
Extrait des Entretiens du Maître avec ses disciples
"Il est plus difficile de se défendre de l'amertume dans la pauvreté que de l'orgueil dans l'opulence."
Extrait des Entretiens du Maître avec ses disciples
"Celui qui ne craint pas de promettre de grandes choses a de la peine à les exécuter."
Extrait des Entretiens du Maître avec ses disciples
"Celui qui est sévère envers lui-même et indulgent envers les autres évite les mécontentements."
Extrait des Entretiens du Maître avec ses disciples
"Quand la haine ou la faveur de la multitude s'attache à un homme, il faut examiner pourquoi."
Extrait des Entretiens du Maître avec ses disciples
"Ceux dont la connaissance est innée sont des hommes tout à fait supérieurs. Puis viennent ceux qui acquièrent cette connaissance par l'étude. Enfin, ceux qui, même dans la détresse, n'étudient pas: c'est le peuple."
Extrait des Entretiens du Maître avec ses disciples
"Ecoutez beaucoup, afin de diminuer vos doutes ; soyez attentifs à ce que vous dites, afin de ne rien dire de superflu ; alors, vous commettrez rarement des fautes."
Extrait de Doctrine ; Le Lun-Yu
"Une injustice n'est rien, si on parvient à l'oublier."
"On ne doit jamais penser à la distance, quelle qu'elle soit, qui nous sépare de la vertu."
"La conscience est la lumière de l'intelligence pour distinguer le bien du mal."
"Les fautes des hommes sont relatives à l'état de chacun."
"J'entends et j'oublie, Je vois et je me souviens, Je fais et je comprends."
"Notre plus grande gloire n'est point de tomber, mais de savoir nous relever chaque fois que nous tombons."
"Ne te crois point si important que les autres te paraissent insignifiants."
"Le grave défaut est d'avoir des défauts et de ne pas s'efforcer de s'en corriger."
"Plutôt que de maudire les ténèbres, allumons une chandelle, si petite soit-elle."
"Je ne puis apprendre à parler à qui ne s'efforce pas de parler."
Extrait des Entretiens
"Dépasser les limites n'est pas un moindre défaut que de rester en deçà."
Extrait des Entretiens
"Rappelle-toi que ton fils n'est pas ton fils, mais le fils de son temps."
"L'expérience est une lanterne attachée dans notre dos, qui n'éclaire que le chemin parcouru."
"Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres."
Pensées pour une calligraphie
"La nature fait les hommes semblables, la vie les rend différents."
"Apprendre sans réfléchir est vain. Réfléchir sans apprendre est dangereux."
"Celui qui aime à apprendre est bien près du savoir."
"Le problème des hommes, c'est qu'ils négligent leur propre champ pour aller ensemencer celui des autres."
"Ne choisis tes amis que parmi tes égaux."
"Nulle pierre ne peut être polie sans friction, nul homme ne peut parfaire son expérience sans épreuve."
"Ce qu'on sait, savoir qu'on le sait ; ce qu'on ne sait pas, savoir qu'on ne le sait pas : c'est savoir véritablement."
Extrait des Entretiens du Maître avec ses disciples
"Rien n'est jamais sans conséquence, En conséquence, rien n'est jamais gratuit."
"Qui ne se préoccupe pas de l'avenir lointain, se condamne aux soucis immédiats."
Extrait des Entretiens
"Trois sortes d'amis sont utiles, trois sortes d'amis sont néfastes. Les utiles : un ami droit, un ami fidèle, un ami cultivé. Les néfastes : un ami faux, un ami mou, un ami bavard."
Extrait des Entretiens
"Il faut se garder de trois fautes : parler sans y être invité, ce qui est impertinence ; ne pas parler quand on y est invité, ce qui est de la dissimulation ; parler sans observer les réactions de l'autre, ce qui est de l'aveuglement."
Extrait des Entretiens
"Sans principes communs, ce n'est pas la peine de discuter."
Extrait des Entretiens
"Ne vous souciez pas d'être sans emploi ; souciez-vous plutôt d'être digne d'un emploi."
Extrait des Entretiens
"Ne vous souciez pas de n'être pas remarqué ; cherchez plutôt à faire quelque chose de remarquable."
Extrait des Entretiens
"Une image vaut mille mots."
"Lorsque l'on se cogne la tête contre un pot et que cela sonne creux, ça n'est pas forcément le pot qui est vide."
"Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson."
"L'homme de bien situe la justice au-dessus de tout. Un homme de bien qui a la bravoure mais qui ignore la justice sera un rebelle. L'homme médiocre qui a la bravoure mais qui ignore la justice sera un brigand."
"Négligez et vous perdrez. Cherchez et vous trouverez. Mais chercher ne conduit à trouver que si nous cherchons ce qui est en nous."
"Avoir assez d'empire sur soi-même pour juger des autres par comparaison avec nous, et agir envers eux, comme nous voudrions que l'on agît envers nous-mêmes, c'est ce qu'on peut appeler la doctrine de l'humanité ; il n'y a rien au-delà."
"Qui comprend le nouveau en réchauffant l'ancien peut devenir un maître."
"Lorsque les mots perdent leur sens, les gens perdent leur liberté."
"Qui ne connaît la valeur des mots ne saurait connaître les hommes."
"Agis avec gentillesse, mais n'attends pas de la reconnaissance."
"Sous un bon gouvernement, la pauvreté est une honte ; sous un mauvais gouvernement, la richesse est aussi une honte."
Extrait de Livre des sentences
"Quand vous plantez une graine une fois, vous obtenez une seule et unique récolte. Quand vous instruisez les gens, vous en obtenez cent."
"L'archer a un point commun avec l'homme de bien : quand sa flèche n'atteint pas le centre de la cible, il en cherche la cause en lui-même."
"Je n'ai pas encore vu un homme qui ait pu apercevoir ses défauts et qui s'en soit blâmé intérieurement."
"Le tout est plus grand que la somme des parties."
"Rien ne sert de parler des choses qui sont déjà accomplies, ni de faire des remontrances sur celles qui sont déjà très avancées, ni de blâmer ce qui est passé."
Extrait de Entretiens du maître avec ses disciples
"La prodigalité conduit à l'arrogance, et la parcimonie à l'avarice. L'arrogance est pire que l'avarice."
Extrait de Entretiens du maître avec ses disciples
"La vraie faute est celle qu'on ne corrige pas."
"Etudier tout en répétant, n'est-ce pas source de plaisir ?"
"L'homme de bien est droit et juste, mais non raide et inflexible ; il sait se plier mais pas se courber."
"Pour un mot, un homme est réputé sage ; pour un mot, un homme est jugé sot."
"La voie du juste milieu n'est pas suivie. Les hommes intelligents vont au-delà, les ignorants restent en deçà. Les sages veulent trop faire, et l'homme de peu pas assez. C'est ainsi que tout homme boit et mange, et peu savent juger des saveurs."
"Celui qui ne progresse pas chaque jour, recule chaque jour."
"L'homme de bien se révèle dans les grandes occasions ; l'homme de peu ne s'accomplira jamais que dans les petites tâches."
"Est vraiment sage celui qui, sans présumer d'avance qu'on cherche à le tromper ou qu'on se méfie de lui, est capable de déjouer au moment voulu les ruses."
"Pas trop d'isolement ; pas trop de relations ; le juste milieu, voilà la sagesse."
"Le commerce du sage est sans valeur et il perfectionne ; le commerce de l'homme de peu est agréable, et il corrompt."
"L'homme de bien ne demande rien qu'à lui-même ; l'homme de peu demande tout aux autres."
"Que l'on s'efforce d'être pleinement humain et il n'y aura plus de place pour le mal."
"Je ne peux rien pour qui ne se pose pas de questions."
"Celui qui plante la vertu ne doit pas oublier de l'arroser souvent."
Extrait de Chou-King
"La vie de l'homme dépend de sa volonté ; sans volonté, elle serait abandonnée au hasard."
"Quiconque a entendu les cris d'un animal qu'on tue ne peut plus jamais manger de sa chair."
"Tuer un homme pour sauver le monde, ce n'est pas agir pour le bien du monde. S'immoler soi-même pour le bien du monde, voilà qui est bien agir."
"Mieux vaut étudier que jeûner tout un jour et veiller toute une nuit pour méditer en vain."
"Le père qui n'enseigne pas ses devoirs à son fils est autant coupable que ce dernier s'il les néglige."
"Si tu rencontres un homme de valeur, cherche à lui ressembler. Si tu rencontres un homme médiocre, cherche ses défauts en toi-même."
Extrait de Entretiens
"Le père cache les fautes de son fils, le fils cache les fautes de son père."
Extrait de Livre des sentences