Critique Ciné : Willy's Wonderland (2021)

Publié le 13 février 2021 par Delromainzika @cabreakingnews

Willy’s Wonderland // De Kevin Lewis. Avec Nicolas Cage, Emily Tosta et Beth Grant.

On peut dire ce que l’on veut des choix de carrière de Nicolas Cage depuis des années maintenant mais il y a de sacrés films dans son répertoire. Des films sous acide, de vrais trips étranges mais fascinants. Outre celui-ci qui s’avère étonnant, on a eu droit à Color Out of Space (2019) et surtout le magnifique et brillant Mandy (2018). Dans tous les films indépendants, sortant souvent en cachette d’un service de VOD, se cache quelques pépites et Willy’s Wonderland en fait partie. Le film n’est pas brillant en tant que tel mais il cherche une réminiscence du Grindhouse. C’est un peu comme voir un bon film de Robert Rodriguez (alors que ce dernier ne fait que des étrons depuis des années). Il faut avouer que le scénario de G.O. Parsons (Shark Week) est étrange mais fascinant à la fois et l’une des grandes raisons c’est clairement le fait que Nicolas Cage est silencieux tout le film (en dehors de quelques gémissements). C’est une prouesse de voir un acteur incarner quelqu’un qui ne parle pas. Après tout, Nicolas Cage peut tout jouer et c’est comme si son petit tour de passe-passe avec les scénarios depuis dix ans était là pour démontrer qu’il peut tout faire. Un vrai MacGyver du cinéma.

Un gardien d'un parc d'attractions se retrouve bloqué durant toute une nuit. Les monstres du parc prennent vie et sont à sa poursuite. L'homme doit les vaincre pour survivre jusqu’au matin et être enfin libéré.

Willy’s Wonderland est un film étrange et il me rappelle parfois Pooka!, un épisode (qui a eu une suite) de Into the Dark la série d’anthologie et d’horreur de Hulu. Il y a un peu de tout ça derrière ces robots mécaniques qui prennent vie et qui veulent en découdre avec de la chair humaine. Kevin Lewis ‘La méthode, The Drop) semble s’éclater derrière sa caméra, comme un adolescent qui aurait eu 6 millions de dollars (le budget du film) pour faire son propre film. Ca fonctionne car justement le réalisateur s’amuse et Nicolas Cage entre tellement dans la peau du personnage qu’il pourrait en devenir parfois effrayant. Si Willy’s Wonderland prête plus à rire, il y a quelques moments d’horreur assez bien fichus qui permettent de retrouver ce que l’on a envie de voir au cinéma de temps en temps : un pur divertissement. On retrouve aussi un peu de Five Nights at Freddy’s le jeu vidéo (dont Chris Colombus doit faire une adaptation pour… Blumhouse). C’est un délire auquel il faut forcément adhérer mais il fonctionne et c’est bien pour ça qu’il faut se prendre au jeu. Rien n’est parfait mais ce n’est pas ce que l’on vient chercher là dedans.

Note : 6.5/10. En bref, un délire aussi étrange que délirant.

Prochainement en France