Cette équipe de la Mount Sinai School of Medicine (New York) propose d’adapter l’Apple Watch pour détecter les symptômes du COVID-19 et prédire le diagnostic. L’équipe apporte, dans le Journal of Medical Internet Research de premières preuves du concept d’un tracker efficace à détecter COVID-19, et qui pourrait constituer une alternative de première intention aux méthodes de diagnostic traditionnelles, en apportant, de plus, une surveillance continue de l’incidence de la maladie.
L'étude « Warrior Watch » révèle ainsi que des changements subtils dans la variabilité de la fréquence cardiaque (HRV) mesurés par une Apple Watch peuvent signifier l'apparition du COVID-19 jusqu'à 7 jours avant que la personne ne soit diagnostiquée avec l'infection par test PCR mais aussi chez toutes les personnes présentant déjà des symptômes.
Un exemple de réponse numérique intelligente à des besoins de santé en constante évolution
L’auteur principal, le Dr Robert P. Hirten, professeur de gastro-entérologie à l'école de médecine Icahn explique l’intérêt de ces outils et de ces technologies pour améliorer la détection et la gestion des maladies : « Notre objectif est de rendre opérationnelles ces plates-formes pour améliorer la santé de nos patients et cette étude constitue une étape importante dans ce sens. Développer un moyen d'identifier les personnes infectées avant même l'apparition des symptômes serait une percée dans la gestion du COVID-19 ».
Une première preuve de concept : l’étude est menée entre avril et septembre 2020 auprès de plusieurs centaines de professionnels de santé du système de santé Mount Sinai, équipés d’Apple Watch. Les participants ont été invités à déclarer de manière quotidienne leurs symptômes éventuels via une application personnalisée et les changements dans la variabilité de leur fréquence cardiaque (HRV) ont été analysés. Les symptômes à déclarer comprenaient la fièvre, les frissons, la fatigue ou la faiblesse, les courbatures, une toux sèche, les éternuements, le nez qui coule, la diarrhée, les maux de gorge, les maux de tête, l'essoufflement, la perte d'odorat ou de goût et des démangeaisons oculaires.
- La technologie non seulement permet de poser un premier diagnostic de COVID-19 -qui reste à confirmer par PCR- mais l’analyse révèle également que 7 à 14 jours après ce diagnostic, le schéma de HRV commence à se normaliser et n’est plus statistiquement différent de celui de personnes non infectées.
La technologie permettra prochainement non seulement de suivre et de prédire la maladie, mais d'intervenir aussi à distance en apportant les premières recommandations au patient.
Source: Journal of Medical Internet Research Feb 2, 2021 DOI : 10.2196/26107 Physiological Data from a Wearable Device Identifies SARS-CoV-2 Infection and Symptoms and Predicts COVID-19 Diagnosis: Observational Study
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Équipe de rédaction SantélogFév 13, 2021Rédaction Santé log