Depuis le début de la crise sanitaire, le CNES a engagé une politique active en faveur du télétravail massif, comme demandé par le Gouvernement. Celle-ci s'appuie sur une pratique du télétravail déjà en cours, un système d'information adapté et un dialogue social permanent. Au cœur de cette démarche, une volonté commune de préserver la santé des collaborateurs du CNES, de contribuer à l'effort national et de maintenir la réalisation des missions, est omniprésente. Après avoir permis à l'ensemble du CNES de poursuivre en totalité ses activités en télétravail, dès les premiers jours du premier confinement, y compris les activités critiques comme les opérations des sondes martiennes, ce sont aujourd'hui plus des trois quarts de l'effectif du CNES qui sont en télétravail pour mener à bien l'ensemble des missions de l'établissement.
Pour limiter l'impact de la crise sanitaire sur l'écosystème spatial, le CNES a très rapidement mis en œuvre des mesures de soutien pour qu'il résiste à la crise et reste compétitif. Ainsi, dès le premier confinement, le CNES a créé un Observatoire de l'Economie Spatiale qui a permis de synthétiser les difficultés rencontrées par les entreprises, de les relayer auprès des directions du CNES, de l'ESA, et des ministères de tutelle afin de leur apporter un soutien adapté.
Le télétravail a été la règle pour l'ensemble des entreprises qui se sont adaptées et qui ont accéléré leur transformation numérique. Si la crise sanitaire liée au COVID-19 a obligé certaines d'entre elles à arrêter leurs lignes de production pendant plusieurs semaines et a mis en exergue le besoin de renforcer la numérisation de la production manufacturière, les sociétés ont rapidement réagi en aménageant les postes de travail et en organisant les rotations des équipes afin de relancer la production dans le respect des contraintes sanitaires. En septembre 2020, l'ensemble des entreprises manufacturières avaient retrouvé une capacité de production supérieure à 80%.
Malgré la crise sanitaire, les acteurs français du NewSpace, dont KINEIS, filiale de CLS qui fait son entrée dans la liste des 40 pépites françaises qui composent le Next40 2021, ont su tirer leur épingle du jeu et faire des levées de fonds conséquentes (100 M€). D'autres acteurs du domaine des services ont vu leurs ventes augmenter, notamment dans le domaine de la surveillance environnementale, ainsi que pour des besoins de suivi de production de sites industriels.
Si les mesures de soutien ont permis aux acteurs industriels de limiter l'impact de la crise sanitaire sur leurs revenus, leurs capacités d'auto-investissements sont durablement impactées. Aussi, le Plan de Relance du secteur spatial, qui s'élève à 365 M€, vient soutenir la compétitivité de l'écosystème spatial français dans un contexte de concurrence internationale et européenne exacerbée.
Source : CNES