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L'UIMM aurait bien financé syndicats et partis !

Publié le 24 juillet 2008 par Olive
Un ancien cadre de l'UIMM, entendu le 16 juillet dernier par le juge d'instruction, a affirmé que la caisse noire de l'Union des industries et métiers de la métallurgie avait servi à plusieurs reprises dans les années 1990 à aider des responsables et partis politiques, ainsi que des syndicats comme la CGT, selon Le Monde daté de vendredi 25 juillet.
Jacques Gagliardi, qui était le bras droit de Pierre Guillen, le patron de l'UIMM de 1985 à 1995, décédé récemment, a expliqué au juge Roger Le Loire qu'un représentant du Conseil national du patronat français (CNPF), prédécesseur du Medef, "venait régulièrement s'alimenter en munitions auprès de Pierre Guillen".
"Cette personne repartait avec sous le bras un paquet de la dimension d'une boîte de chaussures (...) On peut supposer que ce n'étaient pas des petites coupures (...) Je dois dire qu'à mon départ, en 1995, ça continuait", a-t-il affirmé, selon Le Monde qui publie des extraits de son audition.

Une version qui a toujours été démentie par l'actuelle patronne du Medef, Laurence Parisot, entendue elle-même dans le dossier début avril. "Personne n'était au courant, nous étions choqués", a-t-elle déclaré aux policiers, selon des PV également cités dans le quotidien du soir.
Pressé par le juge d'instruction, Jacques Gagliardi a également évoqué un financement syndical et politique. Pierre Guillen lui aurait confié qu'il "donnait quelques centaines de milliers de francs tous les ans" à la CGT, et "vraisemblablement" aussi à la CFDT ou FO. Des faits toujours démentis par l'actuel leader de la CGT, Bernard Thibault.
Selon l'ancien cadre, le financement de campagnes politiques remonte déjà à la création du comité des Forges en 1864 et aurait perduré à travers les temps. "Cela consistait en la distribution d'argent en espèces à des hommes politiques de tout bord, hormis le Parti communiste", a-t-il déclaré au juge, selon Le Monde.

Le juge Le Loire n'est saisi pour l'instant que d'éventuels détournements commis entre 2000 et 2007. S'il veut remonter plus loin, il doit demander un réquisitoire supplétif au parquet de Paris.
Les enquêteurs ont établi que près de 20 millions d'euros ont été retirés en liquide des comptes de l'UIMM entre 2000 et 2007 lorsque Denis Gautier-Sauvagnac en était délégué général (1994 à 2006). La destination de ces fonds reste, à l'heure actuelle, inconnue, DGS ayant juste laissé entendre aux enquêteurs qu'il s'agissait de "fluidifier les relations sociales".
Laurence Parisot assure depuis le début de cette affaire avoir appris par la presse le "système frauduleux" de l'UIMM, ce que démentent Denis Gautier-Sauvagnac et Daniel Dewavrin, son successeur, affirmant au contraire que Laurence Parisot aurait été informée ce ces pratiques avant l'été 2007. Elle a déposé plainte pour diffamation à l'encontre de Daniel Dewavrin. (AP)

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