C’était le temps où Lang défendait la discipline de parti…
juillet 24th, 2008 Posted in Congrès du PS, France, Vie du PSIl semble que le billet intitulé « Le bal des faux culs » a suscité de légers remous chez certains camarades qui confondent l’humanisme avec le fait de se comporter en couille molle.
Que ce soit dans le cadre de ce blog ou bien par le biais de quelques mails vengeurs, la rengaine est à peu près la même : « arrêtez de martyriser ce pauvre Jack Lang qui n’a fait qu’agir selon sa conscience ». Comme le Politburo a pitié de vous, chers lecteurs, il vous évitera le patati et le patata qui accompagnent d’ordinaire ce genre de prose outrée.
Pour ces camarades, c’est normal. Il faut avaler des couleuvres et se montrer respectueux de celui qui se fout de vous. C’est simple, avec eux, on ne peut plus rien dire sinon on n’est qu’un vilain méchant stalinien.
(On ne peut plus rien dire - Didier Bourdon)
Contentons-nous de rappeler un fait qui n’aura peut-être de sens que pour les membres du Parti socialiste.
Il y a quelques jours, chaque militant a reçu par courrier postal l’ensemble des contributions qui seront présentées et défendues durant le Congrès de Reims, en novembre prochain. C’est un document important. Il contient l’ensemble des réflexions des différents courants qui composent le plus important parti progressiste de France.
Parmi ces contributions, il y a celle de Martine Aubry et de tous ses amis, signée par un certain député du 62 dénommé Jack Lang.
Et voici ce que l’on peut lire dans cette contribution, par ailleurs fort intéressante.
Ce passage parle de lui-même. Il est d’une clarté confondante. En toute honnêteté, on y adhère sans réserve, même si la contribution de Ségolène Royal est bien meilleure.
Mais alors, pourquoi diable Jack Lang a-t-il agi à l’inverse d’un texte qu’il a pourtant signé ?
On sait bien que l’intéressé a laborieusement tenté de s’en justifier par des arguties de constitutionnaliste (les constitutionnalistes de la fac, on les a fréquentés, leurs arguties d’universitaires, on les connaît).
Est-ce par pur machiavélisme ? Non, en toute franchise, on ne le pense pas. Le machiavélisme suppose un minimum d’intelligence politique. Lang en est totalement dépourvue.
En fait, pour tout dire, la réalité nous semble plus triviale et plus conforme au personnage. Lang n’a tout simplement pas lu une seule ligne de la contribution de Martine Aubry.
Lang n’est donc pas un salaud. Tout juste un charlot.
Justement, ça tombe plutôt bien, le PS n’a que faire des charlots.