Dans ce tourbillon de vérités et contre-vérités, de supputations et de suppositions, Mebe Ngo’o gère ses malheurs dans l’enfer de la prison.
Mais ceux qui connaissent bien le mis en cause balaient d’un revers de la main toute cette machination, qualifiant cette entreprise de déstabilisation, de maladroite et de très mal ficelée. « Chacun veut trouver à l’ex Mindef, des griefs infondés pour contribuer à noircir davantage son casier et faire de lui, le pourri d’un régime dont on connaît parfaitement les hommes à la manœuvre et les assoiffés de pouvoir, prêt à tout pour sauter sur le trône », commente un analyste politique, convaincu que la fidélité sans faille de Mebe Ngo’o à l’endroit du Chef de l’Etat, n’a jamais été démentie malgré les turpitudes.
Au-delà de sa discrétion légendaire sur laquelle il a bâti sa carrière de haut commis de l’Etat, il y’a ce loyalisme à toute épreuve qui le caractérise. Depuis qu’il est écroué, il n’a pas bronché ; « il est resté taiseux, choisissant de souffrir en silence et de clamer sereinement son innocence dans cette affaire où plusieurs apparatchiks du régime veulent le voir toucher le fond », fait remarquer notre source. Un postulat qui est vrai à bien d’égards. A preuve, au Cabinet civil de la présidence de la République où il a séjourné, il a géré toutes les affaires classées secret-défense à lui confiées par Paul Biya dans la totale discrétion et avec succès qui ne lui ont pas que fait des amis.