Masse opaque se rapprochant de moi. La fenêtre est ouverte. Le rideau vrille par le vent. Il y a une souffle, une densité. Je n’espère rien de plus que sa peau, lisse et froide. Son souffle est proche. Je l’entend à peine, pourtant je le sens suffoqué comme en trop de lui-même. Elle passe ses mains sur mon torse, ses jambes légèrement ouvertes, muscles tendus juste à la jointure. Sa bouche se rapproche, elle ne me touche pas, elle me frôle. Il y a une tension. Ses doigts se crispent un peu plus sur ma peau, mes épaules. Son regard est noir, ses paupières sont simplement ouvertes. Mouvements de hanches se frottant au bas de mon ventre, tentant d’entrer et de sentir, et de glisser. Peau et lèvres, doucement repliées, détendues, changeant de pression, s’écartant un peu plus, se refermant, palpitant dans cette part là, cherchant quelque chose qui n’est pas là, qui ne peut pas être là, s’abstrait de lui-même comme un mouvement sans but. Elle est l’obscur, présence qui décèle le reste de l’espace. Je sens ce qui m’entoure. Il y a une attention décentrée qui ne dit pas son nom. Ses lèvres se rapprochent, je ne cherche pas le contact. Je ne veux rien. Simplement me laisser faire et sentir comment elle touche, comment elle prend, comment elle me prend au premier contact, quand je serais en elle et que tout s’ouvrira.
Je ne sais pas qui elle est.