À quoi servent les clowns ? Anne Percin

Par Maliae

Résumé : « Au loin, Mélinda aperçoit un camion jaune s’engager sur le parking. Puis un autre. Et une drôle de camionnette rouge avec un tigre peint en géant sur les flancs. Et encore un autre camion. Ça ne s’arrête plus. » Aux abords de Saint-Dizier, un tout jeune tigre échappé du cirque Ramon vagabonde… la vie de Melinda, déjà bien compliquée, va prendre un virage à 180 degrés !

Avis : Mélinda a sept ans, et suite à l’incendie de son immeuble, elle vit dans une caravane avec sa mère et sa grande sœur. Elle ne va plus à l’école car la voiture ne démarre plus. Alors Melinda fait marcher son imagination. Jusqu’au jour où sa route va rencontrer celle d’un tigre.
D’un autre côté on a Pablo, l’enfant du directeur du cirque, qui n’y trouve pas sa place, et qui va, par mégarde, libérer le bébé tigre du cirque.

L’écriture est prenante, on s’immerge dans le livre hyper facilement. Je me suis tout de suite attachée à Mélinda qui voit le monde à sa manière. La petite est pleine de préjugés parce qu’il y a beaucoup de choses qu’elle ne comprend pas, et aussi à cause des propos de son entourage, mais elle va doucement évoluer. J’ai adoré la relation qu’il y avait entre elle et sa sœur Cindy, c’était une belle histoire de sororité et ça sonnait vrai. Je me suis aussi beaucoup attachée à Pablo, j’avais beaucoup de peine pour lui et je ressentais très fort ses émotions, parce que l’autrice sait très très bien les retranscrire.

L’histoire du tigre est un prétexte pour raconter une histoire bien plus profonde et touchante, je me suis sentie vraiment émue en lisant, j’ai trouvé ça beau même si on sent que la vie pour Mélinda et sa famille n’est pas facile. Mais c’est écrit avec beaucoup de douceur. Et franchement j’ai eu les larmes aux yeux à certains passages.

C’était court, mais c’était une très très bonne lecture. Et je me demande pourquoi j’ai attendu aussi longtemps pour le lire.

Phrase post-itée :
« Si tout le monde est différent, c’est pas comme si on était tout seul à l’être… »

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