Il y a des livres qui déroutent. On les choisit plein d’espoir. On a du mal à entrer dans l’histoire mais on ne les lâche pas pour autant. On sent qu’il y a un terreau favorable. Parfois la récompense surgit au bout de quelques pages, au pire après plusieurs chapitres. Il arrive qu’on referme l’ouvrage en étant resté sur le côté.
La première faute est de ceux-là. J’avais été attirée par l’intention de Madeleine Métayer de restituer comment un couple se consume lentement mais inexorablement. Le titre aussi m’avait intriguée. Je n’ai cependant pas ressenti la puissance des sentiments de Valentine à l’égard de François. Alors, du coup, je n’ai pas été sensible à chaque nouvelle dissonance faisant grincer leur quotidien. Pas plus que je n’ai perçu comment se forgeaient leurs divergences politiques.
J’ai fini par renoncer à creuser sous le vernis des apparences. Je n’ai pas suivi la spirale infernale qu’on m’avait laissé entrevoir. Probablement la faute au format numérique qui permet mal l’immersion entre les lignes. Dommage. Il n’est pas dit que je n’ouvrirai pas le livre ultérieurement, mais sous format papier.
La première faute de Madeleine Métayer, janvier 2021 chez J.C. Lattès