Je vis, il n’y a pas d’autre solution.
Le matin au marché parmi les fleurs et les poivrons
Je respire l’odeur des coings encore et encore
Et je rentre avec le cabas plein de météores.
Je vis bien, ne te fais pas de soucis.
Je n’attends pas que la mort vienne, j’attends que la vie passe.
C’est vrai, quelques émois me tracassent
Mais ils sont éphémères et tout petits :
Je dis bonjour au lieu de bonne nuit.
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Ben Corlaciu (1924-1981) – Le blues roumain (Unicité, 2020) – Traduit du roumain par Radu Bata.