Andrew Joron : « La poésie américaine est un genre marginal dont l’existence est insignifiante face au cours de l’Empire. Cependant c’est là, surtout là, à la jonction entre langage et puissance que le mot refusé peut revenir à lui en tant que mot du refus, comme un signe de ce qui ne peut s’assimiler au système. » et « La poésie – qui n’a aucune valeur marchande et dont le principe est la xénophilie – désire une altérité, fait de la place pour l’Autre. Dans sa plus haute aspiration, comme une ouverture à l’altérité du langage lui-même, elle devient une sorte de blues profond, émettant une plainte pour tout ce qui manque dans notre monde. »
Métamorphosant ses influences, la poésie pensée de Joron danse entre sensations cosmiques, métaphores visionnaires, critique du capitalisme, et manipulations linguistiques (foule d’assonances, tendant à une homonymie hallucinée).
Bibliographie sélective :
Science Fiction, Pantograph 1992
The Removes, Hard Press 1999
Fathom, Black Square 2003
Neo-surrealism: Or, The Sun At Night. Black Square 2004 (essai)
The Sound Mirror, Flood 2008
Trance Archive, City Lights 2010 (anthologie)
The Absolute Letter, Flood 2017
Sitographie :
Recension de livres d’Andrew Joron dans la revue Rain Taxi en 2007
Ecouter Andrew Joron lire en anglais le poème « The Evening of chances » (Vespéral des chances) au PennSound : cliquer sur le mp3 n°6
Lire un entretien de 2015 avec Andrew Joron
Vidéo d’un concert du groupe de free jazz Cloud Shepherd (nommé d’après une sculpture de Hans Arp) où Andrew Joron joue du thérémine : (curseur de 5’30 à 9’30)
Jean-René Lassalle
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