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Après ma rupture, ces conseils, ces actes, ces petites choses qui m'ont aidée

Par Bottines
Après ma rupture, ces conseils, ces actes, ces petites choses qui m'ont aidée

J'ai été quittée il y a quelques semaines. J'ai longuement hésité à en parler sur mon blog, par pudeur et parce que je sais que des personnes que je connais peuvent tomber sur mon article. Mais je me suis dit que je devais dépasser cette crainte qui n'a pas lieu d'être, pour partager avec d'autres personnes dans ma situation ce qui me fait du bien, à moi. Car après tout, c'est bien le plus important : témoigner à cœur ouvert pour tenter de transformer mon expérience en quelque chose de positif, d'utile pour les autres. Alors voilà, depuis plusieurs semaines, je vis une situation inédite pour moi. J'avance pas à pas, je découvre chaque jour -avec pas mal d'étonnement je dois dire - ce qu'est vraiment le deuil amoureux. Je ressens des émotions nouvelles, je lis beaucoup sur le sujet, j'écoute des podcasts mais aussi mes amis me raconter leurs anciens chagrins d'amour. D'ailleurs, je réalise que lorsqu'ils m'en parlaient avant, je n'avais aucune idée du temps qu'il fallait pour se remettre du choc parfois violent de la perte.

En quelques semaines, j'ai noté toutes ces petites choses qui m'ont fait du bien, même une micro seconde. Une micro-seconde, c'est déjà cela de pris certains jours. Ces petites phrases ou ces conseils qui m'ont apaisée plus que d'autres, sans que je comprenne toujours pourquoi. Il y a d'abord une métaphore, lue sur internet : Celle du tire-fesse. Elle peut faire sourire dans ce contexte, mais elle m'aide beaucoup. Dans cette période si insécurisante, je pressens qu'il me faut m'accrocher à la perche et ne pas la lâcher, jusqu'à la fin du trajet. J'aime cette image, car il y a l'idée d'une impuissance : je ne suis plus maîtresse de la situation, je me laisse guider par la vie qui reprend la main pour un temps. Il y a un mouvement aussi : je quitte (contrainte et forcée) un lieu pour aller vers une destination inconnue. La neige tombe si fort que je ne vois rien de ce qui se trouve devant. L'angoisse totale. Mais je sais que quelque chose m'attend...

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Pendant le trajet qui peut paraître interminable...

Quand je suis partie de chez ma mère pour aller étudier à plusieurs centaines de kilomètres, dans une ville que je ne connaissais pas, j'ai ressenti pendant plusieurs semaines une boule dans la gorge. Ce genre de sensation désagréable qui te fait dire que tu n'es pas chez toi, que tu souhaites plus que tout revenir vers tes anciens repères. C'est exactement ce que j'ai ressenti les premiers jours après ma rupture, et ce que je peux encore ressentir parfois. Comme une envie de " rentrer à la maison ", me mettre au chaud et en sécurité. Mais cette " maison ", je n'en ai plus les clés...

Après une rupture, on passe par des phases parfois très marquées, très différentes, très déconcertantes. On peut penser que le plus dur est passé, puis se prendre une nouvelle vague d'émotions dans la figure. On ne maîtrise pas quand, ni où, ni combien de temps. Et je pense qu'il faut avoir la sagesse et le courage d'accueillir tout ce qui vient. J'ai plaisir à croire que plus on accepte de ressentir ces torrents pleinement, plus on avance sur le chemin du deuil. Ainsi, quand je suis tout à coup submergée par une crise de larmes, je me félicite.. C'est que le travail se fait !

Non, et d'ailleurs je pense que ce serait impossible à supporter, le cerveau est bien fait à ce niveau-là, c'est comme s'il y avait une soupape de sécurité ! Il y a des moments où on peut ressentir une forme d'apaisement très agréable, après être allé au bout d'une crise de larmes par exemple, ou après avoir passé un moment très nourrissant après quelqu'un qui nous est cher. Parfois, on peut même ressentir quelques moments de bien être, mais la peine et les souvenirs de l'être aimé restent toujours en filigrane, pas loin derrière.

On a tendance, et c'est bien naturel, à projeter notre état émotionnel du moment dans le futur. Alors lorsque l'on se sent perdu, seul, las, on s'imagine à tort que notre avenir sera teinté de ces mêmes sentiments. Face à l'inconnu, difficile aussi de parvenir à visualiser de futurs moments heureux en couple avec une personne, dont nous ne connaissons pas encore le visage. Alors, plutôt que de faire des projections négatives, je pense que le mieux est d'adopter la technique des petits pas : se projeter une semaine, voire un jour à la fois. Quand l'énergie revient (un peu) pour moi, je me lance dans des petits projets à courts ou très courts termes. Plusieurs à la fois, pour ne pas mettre mes œufs dans le même panier et ainsi retrouver l'excitation de l'attente et de la possible concrétisation de mes idées.

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Personnellement, je passais au tout début mon temps à prendre des douches ! C'était une façon de rythmer mes journées, peut être de me nettoyer émotionnellement, et de me détendre grâce à l'hydrothérapie. Puis, je suis allée me faire masser, j'ai acheté un diffuseur d'huiles essentielles pour purifier mon intérieur. Il existe aussi une fleur de bach pour les peines de cœur. Je ne l'ai pas testée, mais cela peut être un support apaisant quand les émotions se font trop lourdes. Evidemment, le sport reste un allié extraordinaire durant cette période. Malheureusement, en pleine pandémie, les occasions de bouger sont plus rares, surtout pour ceux qui comme moi, n'aiment pas courir.

J'ai remarqué que les moments où je relève la tête correspondent à des moments où j'ai osé refaire des incursions dans le monde, même lorsqu'à la base je n'en avais pas vraiment l'envie ni la force. Après plusieurs jours de télétravail à la maison, aller se balader avec un ami, se rendre à un rdv professionnel, ou même un rdv médical... Cela nous oblige à faire face au monde et à comprendre que la vie continue sous une autre forme, même si nous sommes pour le moment en mode automatique. Par contre, prendre l'air seule en ce moment ou sortir sans véritable but ne m'aide pas... Je crois que ça ne fait qu'amplifier mon sentiment de solitude, alors je m'écoute et je ne me force pas, même s'il y a un magnifique soleil et que je reste enfermée chez moi.

Accepter de recevoir, se mettre en état de réceptivité

Chose étrange, depuis la rupture, j'ai pris encore davantage conscience de la valeur de mes relations familiales et amicales. J'ai la chance immense d'être entourée de personnes à l'écoute, très sensibles et délicates, avec lesquelles j'ai des échanges très riches. Par leur authenticité et leur bienveillance, elles me mettent du baume au cœur et je les en remercie. Quand je sens que j'ai besoin d'attention ou d'échanges, je n'hésite pas à utiliser les réseaux sociaux... Des like sur une photo, un échange autour d'une publication ne sont pas à négliger. Je pense qu'il faut aussi se placer en état de réceptivité avec la vie entière : accueillir comme un cadeau les sourires, le chant des oiseaux, les beautés de la nature. La nature est vraiment une ressource incroyable. Je pressens qu'un voyage me ferait en ce sens le plus grand bien, mais avec les conditions sanitaires actuelles, cela s'avère difficile voire impossible. Mais je pense à m'inscrire bientôt pour une randonnée en forêt.

Bon courage à toutes et tous si vous traversez cette épreuve trop souvent sous-estimée.


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