Le sujet de ce premier roman de Thibault Bérard ne met que quelques pages à plomber l’ambiance. La narratrice, décédée au début de la quarantaine, nous parle en effet d’outre-tombe pour revenir sur sa vie et sur son combat contre un cancer qui ne lui a jamais offert beaucoup de perspectives de guérison…
Pourtant, au début, on découvre que Sarah est surtout victime d’un coup de foudre nommé Théo, avec qui elle décide de fonder une famille. Si l’arrivée d’un premier enfant comble leur bonheur, la découverte d’une tumeur galopante lors de la seconde grossesse les plongent très vite en enfer…
« Il est juste que les forts soient frappés » est une histoire totalement injuste, qui oblige une femme enceinte d’à peine quarante ans à combattre une terrible maladie, tandis que son compagnon se voit obligé de tenir le coup pour leurs enfants…
L’originalité de ce premier roman de Thibault Bérard se situe au niveau de la narration, car la jeune femme nous raconte sa descente aux enfers depuis l’au-delà. Malgré un sujet particulièrement sombre, l’auteur parvient tout de même à offrir un brin de lumière à ses lecteurs. Il y a tout d’abord le recul offert par cette narratrice déjà décédée, puis il y a son envie d’également mettre en lumière les beaux moments de sa vie. L’injustice, la maladie et la mort doivent du coup régulièrement laisser un peu de place à l’humour, à la tendresse, à l’amitié et à l’amour, transformant par moments le récit en une ode à la vie. J’ai juste eu un peu de mal avec le personnage de Cléo, qui ne me semble pas rendre service au récit…
Beau, cruel et triste !
Ils en parlent également : Maeve, Aude, Audrey, Mumu, Emi lit, Cécile, Juju, Domi, Lilly, Constance, Fanny, Antoine, Maï Té, Mirabilia, Amélie, Mes échappées livresques, Les dream-dream d’une bouquineuse, Le nez dans les bouquins, Mon petit carnet de curiosités, Ma collection de livres, Je me livre, Au chemin des livres, Des mots et des notes, Nicole
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