Oignons, pommes de terre, ignames et autres denrées connaissent des fortunes diverses, entre hausse et baisse de prix.
La ménagère de Yaoundé ne sait désormais plus à quel saint se vouer. Pour cause, une divergence perceptible tant sur l’abondance des denrées sur le marché, qu’au niveau des prix d’achat. La pomme de terre à Gogo !Cette denrée est la nouvelle star du panier de la ménagère et est désormais à la portée de toutes les bourses. Avec 1000 Fcfa, une ménagère déclare pouvoir nourrir cinq personnes, ce qui n’était pas le cas, il y a deux mois. Au marché de Tsinga par exemple, les vendeurs de pommes de terre se frottent les mains. Pour avoir investi une somme de 50.000 Fcfa, un commerçant affirme avoir réalisé un bénéfice de l’ordre de 50%, soit 25.000 Fcfa. Le seau de 2 litres se vend à 1300 Fcfa, tandis que celui de 5 litres est à 1500 Fcfa. Par ailleurs, selon un commerçant, « ce vivre se serait vendu à un prix relativement plus bas si les routes étaient praticables entre les bassins de production et les marchés ».
La tomate cartonne
En provenance de Maroua dans l’Extrême nord du pays et de nombreuses localités de la région de l’Ouest, ces camions qui approvisionnent la ville de Yaoundé arrivent en file indienne. Une raison justifiant l’abondance de ce fruit dans les marchés. Au marché 8e à Yaoundé, le carton contenant plus 1500 fruits est vendu à 6000 Fcfa, lorsqu’il provient de l’Extrême-nord car le coût lié au transport y est inclus. Tandis que les cageots en provenance de l’Ouest varient entre 2500 Fcfa et 3000 Fcfa. Sur des étals de fortune, le nombre de fruits par tas détermine son prix. On y retrouve dès lors, des tas de 4 fruits « non touchés » à 100 Fcfa, 10 fruits à 200 Fcfa ou 25 fruits à 500 Fcfa.
Les oignons aux abonnés absents Le prix des oignons connaît une inflation de l’ordre de 40% par rapport au mois de décembre dernier. Ceci étant dû à la récession en termes de production et de récolte depuis août 2020 dans la partie septentrionale du Cameroun, principal bassin de production. Une baisse d’activité ayant des répercussions visibles sur le prix de ce légume sur toute l’étendue du triangle national. Au marché Mokolo à Yaoundé, le tas de quatre oignons coûte 500 Fcfa, alors que la même quantité se vendait à 200 Fcfa il y a un mois. S’agissant du filet de 13.5 kg, il coûte 6000 Fcfa, contre 4000 Fcfa la période de vaches grasses. Quant au sac de 130 kg, son prix est passé de 30.000 Fcfa à 45.000 et 50.000 Fcfa.
L’igname à prix d’or
Cultivée dans le Mbam et dans l’Adamaoua, cette tubercule n’a pas suffisamment été produite la saison écoulée. Conséquence directe : la rareté de cet aliment sur les étals. Pour deux tubercules de taille moyenne, il faut débourser 2000 Fcfa ou 3000 Fcfa, voire 5000 Fcfa chez les revendeurs. Au marché Mvog-Mbi à Yaoundé, les détaillants de cette denrée sont aux abois. Et pour cause, ils ne sont pas capables de satisfaire la demande. De façon pratique et réelle, 190 ignames de taille moyenne se vendent désormais à 65.000 Fcfa, contre 50.000 Fcfa en moyenne en haute saison.