"Et voilà la blogosphère, puis la presse, qui, au terme d'un renversement des rôles ahurissant, transforment l'affaire Siné en affaire Val et, au lieu de pointer, analyser, stigmatiser, le dérapage du premier ne s'intéressent plus, soudain, qu'aux "vraies" raisons, forcément cachées, nécessairement obscures et douteuses, qui ont bien pu pousser le second, voltairien notoire, apôtre déclaré de la liberté de critique et de pensée, défenseur en particulier des caricaturistes de Mahomet, à réagir, cette fois, en censeur offusqué (la main du "lobby" ? celle de Sarkozy lui-même ? un règlement de comptes inavoué et dont l'humoriste ferait les frais ? tout y est passé, jusqu'à la nausée...)".
Cette phrase d'un paragraphe est signée Bernard-Henri Lévy, parue dans Le Monde d'il y a deux jours. J'ai beau relire, ça ne veut rien dire. J'ai même parcouru son billet entier sur l'affaire Siné, je n'ai pas non plus compris la position de BHL quant au lourdage du satiriste de Charlie Hebdo. La justice tranchera de toutes façons, alors...
Ensuite, je me demande comment la rédaction d'un quotidien, surtout Le Monde et ses grandes prétentions, peut laisser passer un tel papier. Un minimum d'effort d'écriture de la part de son auteur est si fatiguant, alors qu'il est sans doute en vacances en son palais de Marrakech ou ailleurs ?
Ah s'il n'était pas riche et intime du mec le plus riche de France, il en serait réduit à produire des galimacées sur un blog que personne ou presque n'irait visiter.