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Washington demande le retrait des forces turques et russes du territoire libyen

Publié le 29 janvier 2021 par Enjeux.info @enjeuxinfo

Washington demande le retrait des forces turques et russes du territoire libyen

Lors d'une visioconférence du Conseil de sécurité consacrée à la Libye, l'ambassadeur américain par intérim à l'ONU, Richard Mills a déclaré hier jeudi que, conformément à l'accord de cessez-le-feu d'octobre 2020, les Etats-Unis demandent à la Turquie et à la Russie d'entamer immédiatement le retrait de leurs forces de la Libye et le retrait des mercenaires étrangers et des substituts militaires, qu'ils ont recrutés, financés, déployés et soutenus dans le pays.

Une très grande majorité des membres du Conseil de sécurité, dont l'Inde, le Royaume-Uni, la France, ou encore la Chine, ont profité de cette occasion pour demander également le retrait des troupes étrangères et des mercenaires de la Libye et le respect de l'embargo sur les armes imposé à ce pays par l'ONU depuis 2011.

En décembre, les Nations unies avaient estimé à environ 20.000 le nombre de mercenaires et militaires étrangers déployés auprès des deux camps rivaux et recensé 10 bases militaires totalement ou partiellement occupées par des forces étrangères dans le pays.

Or, l'accord de cessez-le-feu conclu entre les belligérants le 23 octobre dernier stipule que les troupes étrangères et mercenaires devaient avoir quitté la Libye dans les trois mois. Mais l'échéance du 23 janvier sans signe de retrait des mercenaires de Libye. Et selon l'ONU, l'embargo sur les armes imposé à la Libye d'être violé aujourd'hui, avec des arrivées qui se poursuivent d'avions-cargos au profit des belligérants.

La déclaration de la nouvelle administration démocrate de Joe Biden tranche avec la politique précédente du républicain Donald Trump. Ce dernier s'est fait remarquer par une position floue ces dernières années à l'égard de la Libye, liée aussi, selon des diplomates, à un désengagement de Washington dans la région.

Le maréchal Khalifa Haftar est soutenu par les Emirats arabes unis, l'Egypte et la Russie, notamment via des mercenaires issus du groupe privé Wagner réputé proche de Vladimir Poutine, alors que le GNA est appuyé militairement par la Turquie et des rebelles syriens transférés en Libye, selon l'ONU. La Russie refuse toujours de reconnaître avoir joué un rôle dans la présence de mercenaires russes en Libye.


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