Un bilan provisoire fait état de 53 personnes calcinées et 29 rescapés admis aux urgences de l’hôpital de district de Dschang dans le département de Menoua.
Il est 14h, nous sommes dans l’enceinte de l’hôpital de district de Dschang. Sur le préau du bâtiment qui abrite les services administratifs, le préfet de la Menoua, Godlive Ntua, visage fermé se retrouve à côté du médecin chef de l’hôpital de district de Dschang, le Dr Michel Noubom. Devant une foule nombreuse tétanisée aux rangs desquels les parents, amis et connaissances des victimes de cet accident dont certains ont investi les lieux pour avoir une idée du bulletin de santé des leurs admis en soins intensifs et d’aucuns pour avoir une suite réservée aux restes des leurs transportés à la morgue, soupire : « J’ai le cœur meurtri par rapport à l’accident de circulation survenu ce matin vers 5h 3o minutes à la falaise de Foréké-Dschang. Un gros porteur de 70 places de l’agence Menoua Voyages venant de Douala est entré en collision avec un camion transportant un liquide inflammable. Le violent choc qui s’en est suivi a produit un incendie qui a léché les deux véhicules avec leurs occupants à bord. Le bilan provisoire fait état de 53 personnes dont les hommes, femmes et enfants calcinées, soit 51 individus dans les rangs des passagers du gros porteur et 2 occupants à bord du camion à savoir le chauffeur et le convoyeur. »
Rescapés
Le propos arrache aux familles des victimes des cris de détresse et de désenchantement. Le N°1 du département poursuit que les deux véhicules ainsi calcinés ont bloqué pendant des heures la circulation avant d’être débarrassés de la chaussée. Dans l’intervalle, les secours des ambulances de la mairie de Dschang et de l’hôpital de district se sont mobilisés pour le transport des rescapés en direction du centre hospitalier. Déroulant son message, Godlive Ntua confie « que si de gens estiment » que l’un des leurs a péri dans l’accident, qu’ils fassent le déplacement de la morgue pour voir s’il est possible d’identifier le corps. Seuls, les éléments d’identifications concluants pourront leur permettre de rentrer en possession du corps. Les dépouilles qui ne seront pas identifiés auront droit à une sépulture commune. Ce qui a provoqué la ruée des familles éplorées vers la morgue. Toutefois au regard du degré de calcination des macchabées, toute indentification est impossible étant donné que leurs restes sont emballés dans des papiers plastiques et morceaux d’étoffes comme du fret destiné à être embarqué dans des véhicules de transport des marchandises.
Jeu de briques
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