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Cameroun: Un Renouveau qui bouffe ses propres Dragons

Publié le 28 janvier 2021 par Tonton @supprimez

Par ces temps où la santé du professeur Gervais Mendo ze inquiète, désole et donne à réfléchir, des interrogations prolifèrent sur les différentes trajectoires des hommes d’État au service de la nation.

Tout se passe comme s’il leur est réservé une fin commune: la broyeuse, la moulinette, l’inquisition, l’échafaud.On pourrait bavarder, ergoter, impressionner à longueur de journée que le Régime du Renouveau de Paul Biya lutte de manière sentencieuse et outrancière contre la corruption. On pourrait citer l’opération Épervier comme stratégie de lutte contre la corruption; un instrument pour sévir et neutraliser tous ceux qui par des coups de vol, des détournements, des stratégies de malversations et distractions financières, pillent la fortune publique. Mais à la vérité, il n’en est rien. Cette opération a été fragilisée. Elle sert les intérêts de ceux qui ont un bon positionnement aux affaires; par elle verse dans l’autoflagellation; une sorte de purge qui déstabilise les éventuels concurrents.

À bien regarder comment fonctionne le pays, l’on observe l’escalade: des détournements des fonds publics, les malversations financières, les actes licencieux de corruption; la non observance de l’assainissement de la dépense, l’irrespect de la moralisation de la fortune publique. L’autodestruction, les règlements de comptes, les haines, la trahison perpétuelle, la guerre surdimensionnée des egos, les batailles de clochers et la lutte effrénée pour une meilleure occupation des espaces aménagés et avantageux de pouvoir, sont l’acte identitaire et l’ADN du Régime du Renouveau.
Dans la République de l’indiscipline, la roublardise, l’imposture et le tribalisme ; les vertus thérapeutiques deviennent rares. Inexistant. Une tête coupée brûlée sur le feu de l’autodafé ou foudroyée dans la moulinette-broyeuse en fait renaître mille. Et le sang répandu de mille conjurés appréhendés en flagrant délit, rend l’empreinte de management du Renouveau plus maudite et non plus assurée. Le non-respect ou le refus de faire appliquer l’article 66 sur la déclaration des biens, l’accentuation des actes de prise d’intérêts sur la chose de la République; l’enrichissement illégal, illicite et sans cause, les délits d’initié et plusieurs forfaitures managériales impunies désarçonnent, discréditent, décrédibilisent et disqualifient le Régime en place (fortement ancré dans la corruption) à lutter contre celle-ci. Le Renouveau n’est pas éligible, ni compétent pour faire son propre procès.

Monsieur le Président de la République Paul Biya. Le Cameroun doit un minimum de reconnaissance au professeur Gervais Mendo Ze. Le manager de l’office de radiodiffusion et télévision publique camerounaise ( Crtv) peut avoir distrait ou pris trop-plein de liberté sur la fortune publique. Aussi faut-il le punir. Certes. Mais il faut sauver l’universitaire; l’enseignant de stylistique et de linguistique qui a formé plusieurs trajectoires dans ce pays. Monsieur le président de la République Paul Biya ; il faut libérer le professeur Gervais Mendo Ze; et aussi plusieurs hommes d’État de ce pays qui comme le professeur sont incarcérés, détenus dans des conditions inhumaines. Ils vivent dans un état de santé inquiétant et fragile. Gervais Mendo ze, Mboudou, Amadou Vamoulké, Emmanuel Gérard Ondo Ndong. . . Ce serait faire preuve d’humanisme et même de l’humanitaire que de permettre au professeur Gervais Mendo Ze et autres, d’accéder aux soins décents et dignes. De l’outretombe, le fantôme de ces hauts commis de l’État comme: Dieudonné Angoula, Catherine Abena, Boto à Ngon, Henri Engoulou, Jerome Mendouga. . ., continue à hanter la conscience collective.

Souley ONOHIOLO


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