Venus des régions du Sud-ouest, de l’Ouest et du Littoral, ces femmes et hommes se sont réunis le 26 Janvier 2021 à Douala, pour partager leurs expériences relatives audit plan d’action national.
Plus de 30 acteurs de la société civile ont participé à Douala à l’atelier d’évaluation de la contribution et à l’examen du plan d’action national (Pan) du Cameroun sur la résolution 1325. Le but de cet atelier était de recueillir les contributions des organisations de la société civile pour la deuxième génération du Pan et évaluer le niveau de mise en œuvre, les défis et opportunités du 1er Pan au Cameroun.20 ans après l’adoption de la résolution 1325, les membres de Wilpf Cameroun sont encore loin d’atteindre les objectifs fixés. Bien qu’un Pan ait été adopté, il n’a malheureusement pas apporté les solutions aux conflits ambiants que vit Cameroun.
Selon Sylvie Ndongmo, Président de Wilpf Cameroun, « les progrès accomplis ne cessent d’être remis en cause par la succession des crises, dont les femmes et les filles demeurent les premières victimes et en paient le plus lourd tribut ». Pour ne plus être victimes, ces membres de la société civile veulent mieux se structurer afin, non seulement de mieux contribuer à l’élaboration du plan 2è génération, mais également à sa mise en œuvre et suivi évaluation. Contrairement au premier Pan, la société civile va mettre sur pied un comité des représentantes dans les dix régions du Cameroun pour cette mission d’accompagnement.
La résolution 1325 dont-il s’agit est la toute première adoptée par le Conseil de sécurité des Nations Unies en 2017, pour une pleine participation des femmes dans les processus de prise de décisions. Qu’il s’agisse de la prévention des conflits, la promotion de la paix, ou la poursuite des auteurs des crimes perpétrés contre les femmes dans le monde, pendant ou en dehors des conflits. Conscient de ce que très peu de places sont accordées à l’implication des femmes dans la gestion des conflits, Wilpf Cameroun et ses partenaires ont décidé de prendre le taureau par les cornes. « Le rôle de la femme est capital dans le processus de la préservation de la paix», explique Sylvie Ndongmo, Présidente de Wilpf Cameroun. « Malgré les défis énormes rencontrées, c’est seulement en continuant dans cette lancée, dans une meilleure synergie et partenariat avec les autres acteurs, que nous jouerons mieux le rôle qui est le nôtre dans la recherche d’une paix durable dans notre pays » à-t-elle conclu.
Appropriation
En dépit d’une prise de conscience croissante relative à la nécessité d’intégrer cette résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies (Csnu), les Osc, au niveau des 360 communes n’ont pas été suffisamment consultées pour contribuer à l’élaboration du nouveau Pan. Pour mieux élaborer le nouveau Pan, il est nécessaire que les Osc concrétisent leur appropriation et ajustent leurs travaux aux orientations du gouvernement sur l’agenda Femmes, paix et sécurité (Fps) du Cameroun.
Chantal Kambiwa, Directrice Exécutive de Servitas pense que la société civile ne s’est pas impliquée comme il fallait. « Il ne suffit pas seulement de dire que le gouvernement devrait faire ceci ou cela. Nous sommes ici aujourd’hui pour évaluer le travail de cette société civile, son implication dans la mise en œuvre du plan d’action national sur la 1325 et après on verra comment faire le deuxième plan d’action ». A la fin de cet atelier, des recommandations sur la voie à suivre pour la mise en œuvre du Pan au Cameroun ont été fournies.