Alors que le temps d’hiver est bien installé, on peut s’évader de temps à autre en pensant au printemps et pourquoi pas à l’été ? Je vous recopie un poème qui évoque un jardin où j’ai vécu quelques longues et belles années. Histoire d’ensoleiller nos paysages d’hiver !
Juin à la Plattesteen
A l’ombre de deux cerisiers
Le hamac se balance
Il suffit d’attendre l’été
Entre la pelouse et l’étang.
Une petite fille aux pieds nus
Dévale la pente en riant
Et fait fuir les papillons
Qui retournent sur les églantiers.
L’existence est comme un nuage
Qui s’effiloche dans le ciel bleu
Il n’est pas question de chance
Mais d’une certitude amoureuse.
Passe une charrette de paille
Le rouge des coquelicots
Bien sûr quelques abeilles
Et un parfum d’éternité.
Dans les transatlantiques
Sur la terrasse ombragée
Des personnes aimantes
Et leurs chiens assoupis.
Où sont les préoccupations
Les calculs et les frayeurs
Le mouvement ralentit
Sous les ondes de chaleur.
Quelqu’un apporte des fruits
La musique est lointaine
Mais le bonheur est si présent
Dans la pupille des yeux.