Alors que l'Union européenne ne soutient pas la famille, voilà qu'elle veut faciliter le divorce. Pour être mise en oeuvre, une coopération renforcée nécessite la participation d'au moins 8 pays, et doit être approuvée à la majorité qualifiée sur proposition de la Commission. 9 pays - la France, l'Italie, l'Espagne, la Roumanie, l'Autriche, la Hongrie, la Grèce, la Slovénie et le Luxembourg - s'apprêtent à en demander une lors du conseil des ministres de la justice, prévu vendredi 25 juillet à Bruxelles. L'Allemagne, la Belgique, le Portugal, la Slovaquie, et la Lituanie pourraient se joindre au projet.
Il ne s'agit pas d'établir -pour le moment- un droit du divorce uniforme en Europe, mais de prévoir des règles communes pour déterminer la loi applicable en cas de séparation d'un couple "international". Ces 9 pays souhaitent donc simplifier les ruptures familiales sans plus se soucier des enfants.
La Suède, qui ne veut pas d'interférence de l'UE sur ces questions, a fait savoir, comme le Royaume-Uni et l'Irlande, qu'elle ne s'opposerait pas à cette initiative, sans y participer. En revanche, un groupe de 5 pays, dont la Pologne et la République tchèque, voit d'un mauvais oeil la création d'une "Europe à la carte" dans ce domaine sensible du droit civil.