La France avait su se doter, grâce au volontarisme de la puissance publique, d’un secteur de la Santé puissant, envié et souvent copié à travers le monde. L’un de ses fleurons, Sanofi, s’est construit grâce aux compétences exceptionnelles acquises par des ingénieurs et des chercheurs, à une tradition scientifique rigoureusement transmise, au travail des salariés et avec l’aide d’un état puissant et généreux.
Son introduction en bourse, dans les années 1980, s’est traduite par une activité frénétique de rachat. La grenouille s’est fait bœuf en licenciant à tour de bras, tandis qu’elle élargissait son domaine d’activité, tout en satisfaisant les marchés financiers auxquels elle s’est liée pieds et poings
Sur les dix dernières années, Sanofi a licencié la moitié de ses chercheurs dans le monde et en France, soit deux mille d’entre elles et eux dans notre pays.
Le 26 juin dernier, à peine la première vague épidémique passée, la nouvelle direction du groupe annonçait la suppression de 1 700 emplois en Europe dont un millier en France.
Après la fermeture programmée des sites de Strasbourg et d’Alfortville, il n’en restera plus que trois sur les onze que comptait l’entreprise il y a dix ans, alors que sur la même période elle recevait un milliard d’argent public sous forme de crédit impôt recherche.
Cette gabegie à pour conséquence catastrophique que des cinq membres du Conseil de Sécurité de l’ONU, seule la France n’a pas conçu son propre vaccin.
Section PCF de Sète