Elle travaille avec son coeur. Et si elle n’est évidemment pas la seule en France, c’est certainement l’une des plus passionnées et des plus compétentes dans son domaine. En effet, bien plus que de la photographie sportive, Gaëlle Robert, bourguignonne, se spécialise dans le mouvement. Et, dans tous les sports! Football, sports de combats, BMX, Judo, danse, patinage, aucun domaine ne lui est étranger. Avec son objectif, elle capte en toute spontanéité, le sportif dans son ensemble. Dans sa complexité, comme dans sa simplicité. Dans ses moments de douleur, de travail, de compétition, mais aussi dans les moments de douceur et de bonheur. Car ça, Gaëlle ne le dira jamais assez, la photographie, ce n’est que du bonheur! C’est après la naissance de son fils qu’elle commence la photographie. D’abord dans un but ludique et personnel, elle s’aperçoit très vite que ses compétences techniques et artistiques peuvent s’étendre à d’autres domaines, comme la photo sportive. Elle la commence avec le kayak en eaux vives puis avec d’autres sports. Aujourd’hui, nous la rencontrons afin d’en savoir plus sur les secrets de sa réussite, et sur sa vision artistique. Interview.
- Pouvez-vous nous parler de vous et de votre lien avec la photographie ?
J’ai commencé à m’intéresser à la photographie après la naissance de mon fils. Mais, c’est devenu quelque chose de plus régulier et une activité à part entière pendant mes années au club de kayak en eaux vives, dans le Morvan. Je faisais du kayak comme activité sportive et tous les niveaux étaient réunis pendant les entrainements. Lorsqu’il y a des choses que je ne me sentais pas capable de faire, je restais de côté pour regarder. Et un jour je me suis dit puisque je regarde, pourquoi ne pourrais-je pas aussi les prendre en photo? Le cadre était tellement féerique et magnifique, je voulais en profiter! Et c’est là que tout a commencé. J’ai fait de plus en plus de photos, je me suis informée, formée en autodidacte avec des livres pour me perfectionner en technique photographique. Au fur et à mesure, j’ai fait des rencontres au sein du club, et à l’extérieur. On m’a proposé de venir photographier des évènements et des compétitions. Puis avec le temps, toujours grâce à des rencontres, je me suis diversifiée dans d’autres sports.
- Dites-nous-en plus sur votre manière de travailler dans le sport et vos influences artistiques?
Je suis avant tout en recherche de ce qui me procure de belles émotions. Je pense que le sport est une belle école de vie qui transmet justement beaucoup d’émotions. On y apprend à gagner, à perdre, à se surpasser, à apprendre de ses erreurs et à avancer. Pour moi, rendre les sportifs heureux, c’est le plus important et ça me rend aussi heureuse. C’est un partage de passion. On ne peut pas dire que j’ai des influences précises car la photographie de sport ce n’est pas comme de la photographie de rue ou de paysage. Je prends ce qu’on me donne, je cadre ce que je ressens car chaque photographie est propre à un regard personnel. Mais quand je fais du «hors sport», je regarde des clips vidéos, des films, des séries en rapport avec l’ambiance et le scénario que je crée.
- La photographie de sport demande beaucoup de technique pour shooter le mouvement, comment l’abordez-vous ?
En amont, je me nourris d’images, de vidéos, je me renseigne sur le sport. Ça dépend aussi de l’endroit où je me trouve car je dois penser au meilleur angle possible. Les styles en fonction du sportif et de sa personnalité diffèrent. Mais globalemen;t le sujet reste centralisé, donc je n’ai pas à me préoccuper de ce qui se passe autour.
Quels sont vos plus gros défis dans la photographie de sport? Y a-t-il des shootings qui vous surprennent plus que d’autres?
Pour moi le défi, c’est la nouveauté. Chercher les détails dans un mouvement que je dois décomposer, compter, c’est ce que j’adore. Chercher un truc précis que le sportif veut et que je dois aller chercher, c’est du plaisir. J’ai adoré travailler avec chaque sportif que j’ai rencontré car chaque personnalité était intéressante.
De travailler avec les sports extrêmes c’est peut-être le plus surprenant. C’est un domaine qui me pousse dans mes retranchements et me pousse à me dépasser et à aller au-delà de mes peurs, que j’apprends à apprivoiser car ce sont des émotions fortes. Par exemple, il peut m’arriver de prendre des photos dans le vide, c’est hyper impressionnant!
Pourquoi cet intérêt pour le noir et blanc?
Le noir et blanc donnent une profondeur, une autre dimension, un effet intimiste. Ça permet aussi de recentrer l'atmosphère de la photographie. Par exemple pour les sports de combat, en intérieur c'est magnifique.
- Que peut-on trouver dans votre sac de photographe?
On y trouve un Nikon D800, un Nikon D90 et un Nikon D80. Et aussi mes batteries et plusieurs objectifs! J’utilise mon D800 pour tout et D90/D80 pour le sport en extérieur surtout. Ils font tous les 3 de belles images…et d’en avoir plusieurs cela permet de ne pas avoir à changer l’objectif. Je monte des objectifs différents sur chacun et j’alterne en fonction de ce que je veux faire!
- Pensez-vous que la photographie influence votre manière de voir la vie d’une manière générale?
Totalement! J’aimerais vraiment que le monde entier voie la vie aussi belle que je peux la voir à travers mon objectif, joie de vivre, positivité, passion et toutes les émotions qui vont avec!
- Qu’est ce qui vous attend dans votre avenir de photographe ?
Je souhaite vivre entièrement de ma passion! Pour le moment ce n’est pas ma principale source de revenus et je dois évidemment avoir un travail à côté de cette activité. Mais j’ai pour projet d’en vivre exclusivement, d’être libre en tant qu’artiste. Pour vivre de son art, il faut avoir l’esprit libre et avoir le choix de ses journées. Donc pour le futur, ce qui m’attend c’est encore plus de photographies, des expositions et toujours plus de découvertes!
- Quels conseils donneriez-vous à ceux qui aspireraient à commencer la photographie?
Faites-vous plaisir! Transmettez-nous vos belles émotions!
Parisienne | Patineuse sur glace professionnelle et aerialiste en cerceau aerien | Web Journaliste... En savoir plus sur cet auteur
Le 31 décembre dernier sonnait le glas de la présence des Anglais au sein de l'Union européenne. Ceux qui avaient fait des pieds et des mains pour y entrer et qui ont dû patienter jusqu'en 1973 pour y parvenir, ont choisi d'en sortir 46 ans plus...
Qualifié d’ambitieux et d’inédit, le plan de relance instauré par le couple franco-allemand propos...
Face à la crise engendrée par le COVID-19, l’un des défis du Rotary International a été de réduir...
(5.13 Mo)
"Mes frères, cessons nos plaintes ! Qu'un cri joyeux élève aux cieux nos chants de fêtes et no...
Ce qu'ignore le ministre de la Culture... La volonté du ministre de la Culture de créer une "maison...
Il n'est jamais trop tôt pour souhaiter à tous les lecteurs assidus du PODACST JOURNAL, ainsi qu'à...
Ils font partis de ceux qui manifestent depuis plus longtemps que le 5 décembre. La population...
Toutes les brèves