On dit qu'il y a sept chakras qui correspondent aux sept couleurs, sept notes, sept planètes, etc. Ce système est présenté partout comme LE système indien. Comme si cela allait de soi. Comme si ce nombre était universel et objectif.
En réalité, les traditions de l'Inde sont beaucoup plus riches. Et le nombre et l'emplacement des chakras dépend du but de la pratique.
Dans le Trika, tradition tantrique axé sur la Déesse, illustré dans l'image ci-dessus, il y a cinq chakras principaux.
Dans la tradition Kaula, il y en a souvent douze, avec notamment un autre "lotus à mille pétales" en bas, sous les organes génitaux, à l'extérieur du corps. L'énergie vitale (kundalinî) ne part pas des organes génitaux vers le haut, mais se déploie à partir du cœur, à la fois vers le haut et vers le bas.
Dans d'autres pratiques, il n'y a qu'un seul chakra, car en réalité tous les chakras ne sont que le déploiement du "canal central" (madhya-nâdî, sushumnâ), essence de la vie, comme la nervure centrale d'une feuille.
L'éventail des possibles est infini explique Abhinava Goupta, un grand maître du Tantra, car le divin est libre, il ne dépend d'aucune règle. Il les crée. Il n'est soumis à aucune loi, tout lui est soumis. Tout est lui, tout est elle, cette immense explosion de création en toutes choses et en tous.