1992. Année formidable de l'automne où je fais la rencontre de la splendeur qui partagera le reste de ma vie.
Quelques mois plus tôt, Julie Payette, une jeune femme d'Ahuntsic, ayant fait une partie de sa scolarité au Royaume-Uni, puis le reste à l'Université McGill et l'Université de Toronto, devenant membre de l'ordre des ingénieurs du Québec, est si doué dans son développement de l'intelligence artificielle, dans la linguistique informatique, et dans le développement de la reconnaissance vocale téléphonique, qu'elle est choisie parmi 5330 candidats par l'Agence Spatiale Canadienne pour participer à un programme de robotique qui la mènera à opérer le bras canadien dans l'espace en 1999. Elle devenait la première (personne) Canadienne à participer à une intervention spatiale. Ce n'est pas rien. L'expérience en soi devait être phénoménale pour elle. Les gens heureux sont d'un naturel beaux. Et jamais elle ne sera plus belle que sur cette photo en ouverture de chronique.
D'emblée, et amplement méritée, elle nous sera par la suite présentée comme un grand modèle non seulement pour les apprentis astronautes et férus de l'espace, mais aussi (surtout) comme un modèle pour toutes les Femmes aspirant à de telles rêves, ou aspirant à peu importe l'ambition.
Sky is the limit, au sens propre. Encore de nos jours, c'est un exemple de franc succès honorable à ce niveau.
Par la suite, elle sera légitimement astronaute cheffe de l'Agence Spatiale Canadienne de 2000 à 2007, avant de retourner dans l'espace en 2009. Brillante parmi les étoiles. Elle sera parmi les fiers fleurons portant le drapeau Olympique des Jeux de 2010, à Vancouver. Une superstar bien de chez nous.
Mais soudain, il y a eu ombre. Lorsque que le Premier Minus Justin Trudeau la choisit pour être lieutenante-gouverneure du Canada, en 2017, on découvre qu'elle avait été accusée d'assaut sur son mari, au Maryland, 6 ans auparavant. Le couple se séparant tout de suite après. La plainte avait été retirée deux semaines après, et elle avait exigé qu'on respecte sa vie privée. Se disant innocente dans toute l'affaire. Ce qui peut être vrai. Mais ça reste une ombre soudaine que personne n'avait vu venir. Comme si on découvrait que l'or pouvait peut-être être du toc.
Puis, on a découvert qu'elle n'était pas du tout faite pour tenir la position qu'on lui avait donné. Très hésitante à faire ce qu'on exigeait d'elle, elle était perpétuellement frustrée de se voir "calculée" par autrui dans tous ses gestes, ses tenues, bref elle se sentait prisonnière d'un rôle qui n'était pas le sien. Ne l'avait jamais été. Issu de ses frustration, des accusations d'harcèlement psychologique et de toxicité inculquée en milieu de travail allait place, ces dernières années, un nuage au dessus de sa personne. Une brume.
Jusqu'à ce qu'elle quitte ses fonctions la semaine dernière. Enfin, dirons certain.
Mais pensons-y bien. Ce qu'on exigeait d'elle c'était quoi? Gérer 40 millions et entre 200 et 300 personnes...rien de plus facile?
ah oui! Lieutentante-Gouverneure! Représentante de la Reine. Qui n'est absolument rien pour nous sinon une face sur notre monnaie ou un assez bon personnage de la série The Crown.
Était-elle si dans le tort de penser ne rien devoir représenter? Je ne crois personnellement pas.
Ce n'est pas tout le monde qui a le talent naturel d'être pot de fleur.
Entendu encore y a pas si longtemps:
"Il est entré dans la pièce comme si il était le président des États-Unis".
C'était dit d'un gars qui avait, effectivement, choisi de prendre beaucoup de place, là où ne lui donnait pas autant d'importance qu'il s'en prêtait lui-même.
De l'importance. C'est dire comment la profession présidentielle est encore respectée dans un pays qui n'en a pas plus qu'il n'a de reine. Plus jeune, et encore maintenant il est vrai que quand on veut parler l'importance de quelqu'un, ou va utiliser le terme président. Même pour déconner, le titre ultime de quelque chose, le couronnement, est "président". Président de la banque, président du club, président de la classe, président de cons, la présidence, c'est un sommet.
C'est le patron. Par son seul titre, un président, ça s'impose.
Mais pas depuis 4 ans. Vous savez pourquoi.
Il n'aura fallu qu'une séance de vaccination en direct à la télévision et 10 minutes sans dire de faussetés pour le nouveau président des États-Unis pour passer pour le plus grand président depuis George Washington et Abraham Lincoln.
Vous savez aussi pourquoi.