Derrière les grilles de l’orphelinat, des ormes secouent leurs branches et agitent leurs feuilles dans le vent de novembre. Elle aperçoit quelques silhouettes éphémères à travers les vitres du premier étage du bâtiment victorien. Autrefois il s’agissait du réfectoire mais à présent, qui sait ? Elle distingue des têtes cornues aux mâchoires disproportionnées et pleines de crocs ainsi que des corps difformes qui se cognent contre les fenêtres. Alors elle quitte les environs du domaine et repart sur la route de la débâcle, reprenant sa place dans la file interminable des déportés de la vie.