Walker // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Tout le monde a connu les dimanches après-midi de TF1 avec Chuck Norris dans Walker Texas Ranger. Cette série ultra patriotique américaine où Chuck Norris devait se battre contre des vilains sous l’égide de son badge de Texas Ranger. 20 ans déjà que cette série s’est achevée après neuf saisons et The CW a lancé avec Walker son reboot avec en guise de héros Jared Padalecki tout juste libéré de Supernatural. Walker, dans cette nouvelle version, a été exorcisée de tout le propos très patriotique pour transformer son héros en une sorte de Raylan Givens de supermarché. Anna Fricke (Being Human) ajoute à l’univers de Walker tout ce qui n’était pas vraiment Walker au départ. C’est donc sur une bonne dose de bons sentiments que ce premier épisode se repose plutôt que de réellement retrouver l’icône. Car finalement, on ne sait pas grand chose de Walker après ce premier épisode alors que tout le reste se concentre sur les personnages secondaires. Mais le personnage le mieux développé de ce premier épisode est clairement Micki, la partenaire de Walker.
Cordell Walker est de retour à Austin après avoir été agent infiltré durant deux ans. Veuf et père de deux enfants, il va tenter, accompagné d'une partenaire, de renouer avec sa famille tout en se méfiant de plus en plus des circonstances entourant la mort de sa femme.
Pas de Trivette ou de Gage mais justement cette touche féminine peut potentiellement apporter un plus car de toute façon Walker n’a de Walker Texas Ranger que le nom. L’idée d’apporter un personnage féminin dans l’histoire est une bonne chose et permet aussi de sortir un peu de la testostérone. Ajoutez à cela Liam, le jeune frère de Walker, assistant du procureur (et gay). Niveau diversité, Walker fait quelque chose de bien et j’apprécie l’idée. Pour autant, ce premier épisode m’a terriblement ennuyé car il ne se passe pas grand chose et j’ai comme l’impression que l’on pourrait s’ennuyer tout au long de la saison. Les personnages sont sympathiques mais ça s’arrête là pour le moment. Car j’ai passé mon temps à me souvenir de la série originale alors que Walker n’arrive pas à créer un personnage fort qui peut tenir la série.
C’est donc sur tous les personnages secondaires que repose l’intérêt de ce premier épisode. Le passé de Walker est quant à lui torturé mais le pathos ambiant alourdi la série et la transforme en quelque chose qui est loin de la série policière que j’aurais imaginé. J’ai comme l’impression que Walker a les fesses entre deux chaises et qu’elle n’arrive donc pas à se créer une vraie personnalité. Jared Padalecki de son côté fait de son mieux et on ne peut pas lui en vouloir mais je préfère le reste du casting. Je suis aussi intrigué par le fait que Walker ici ne soit pas religieux du tout. A t-il perdu la foi après la mort de sa femme ? Bonne question. Comme nous sommes sur The CW nous avons aussi droit à l’about de musiques d’ambiance. Ces guitares venant accompagner les dialogues donnent l’impression de voir un épisode de Virgin River plus qu’une série policière.
Note : 3.5/10. En bref, je me suis ennuyé devant ce Justified de supermarché.
Diffusée sur The CW aux Etats-Unis. Prochainement en France.