La grande guerre fait rage, les hommes sont au front. Au village, seuls restent les femmes, les enfants et les vieux. Afin que le travail continue, les femmes ont dû s’y mettre. Après avoir écouté les recommandations du curé, trois femmes sont désignées pour conduire les bêtes dans l’alpage, au village d’en haut. Elles iront avec leurs enfants, frères et sœurs trop jeunes pour aller combattre. Arrivée sur place, elles ont une surprise presque inquiétante. Alors qu’elles pensaient avoir à ouvrir le village d’en haut, les portes sont déclouées, les maisons d’estive aérées, tout est prêt pour débuter cette transhumance. Même le calvaire est fraîchement fleuri ! Pourtant, elles sont seules. Péroline, Anne-Céleste et Rose ne comprennent pas ce petit miracle… Tapi dans la grange, un soldat en permission ne sait pas comment se montrer, ni si sa présence sera acceptée. Une présence masculine qui pourrait changer bien des choses pour le petit groupe manquant de bras fort pour abattre l’ouvrage. Mais un étranger dont on ne sait rien est une source d’inquiétude, surtout un homme. Si cela venait à se savoir, que penserait le village. L’inconvenance de la situation n’échappe pas au militaire en permission, mais il doit tenir sa promesse faite à un camarade de tranchée.
Dans le contexte de la guerre de 14-18, avec la mentalité de l’époque qui peut nous paraître pudibonde aujourd’hui, Frédérique-Sophie Braize joue avec les sentiments de ses personnages et du lecteur. Des femmes privées d’homme depuis trois ans, encore jeunes et jolies avec une sorte d’aventurier au parcours chargé, le cocktail est explosif ! Les trois amies de toujours devront s’unir pour conserver les apparences de la bienséance, tout en profitant de la force de cet homme providentiel. De plus, il ne ressemble en rien aux hommes qu’elles connaissent. Un mari violent et alcoolique pour l’une, trop de frères et sœurs à élever pour une autre et, la bonne d’un curé intransigeant que la troisième cherche à fuir dans un mariage à venir, qu’elle souhaite moins mal que vivre à la cure.
Un roman touchant qu’on a des difficultés à lâcher. Un roman qui est un bon reflet d’une époque révolue qu’ont connue nos grands-parents. Un monde inimaginable aujourd’hui mais si proche. Beaucoup de romans font la part belle aux combattants de la grande guerre, mais peu témoignent de la vie de ceux qui restés chez eux en assumant le travail des hommes partis combattre. Frédérique-Sophie Braize le fait avec brio en nous offrant un livre instructif et divertissant.
Présentation de l’éditeur
1917. La venue providentielle d’un soldat italien dans un village haut perché des Alpes va bouleverser, pour le meilleur, le destin de trois femmes. Et semer dans leur esprit un souffle de liberté pour combattre les travers de leur société patriarcale.
Une ode sensuelle et magnifique aux femmes.
Tout là-haut, sur l’alpage savoyard où elles doivent rester jusqu’à la fin de l’été, trois femmes font la rencontre de Vincenzo, soldat italien en permission.
La plus âgée, Péroline, mère de famille, est sans nouvelles de son mari depuis trois ans. La pieuse Anne-Céleste n’a reçu qu’une lettre, très sibylline, de son fiancé sur le front. La jolie Rose, en âge de convoler, doit veiller sur sa fratrie orpheline. Toutes trois sont en manque de bras solides pour abattre leur travail le jour et… pour étreindre leur corps la nuit. Dans les Alpes en pleine touffeur d’août se révèle la faim de vivre de cette petite communauté privée d’hommes. L’attitude énigmatique de l’Italien, à la fois aventurier séducteur et âme consolatrice, délivrera le destin des trois amies brimées – qui d’un mari violent, qui d’un prêtre, qui du poids du devoir –, emportées dans les tourmentes de l’Histoire (et du plus rocambolesque des faits divers, le vol de la Joconde au Louvre en 1911 !). Mais aussi au cœur du désir féminin…
Une ode sensuelle et magnifique aux femmes. Par une nouvelle romancière dans la collection Terres de France.
Un peu de l’auteur
Frédérique-Sophie BRAIZE romancière, nouvelliste, chroniqueuse de presse écrite, née à Évian.
Fille unique d’un alpiniste – réalisateur des Colonnes de Buren à Paris – elle vit dix ans chez ses grands-parents, des paysans de montagne. Elle fait ses études au Pays de Galles d’où elle revient diplômée en Business et Finances du Polytechnic of Wales. Elle travaille dans la sécurité privée et industrielle avant de se lancer dans l’écriture. Elle partage sa vie entre la Haute-Savoie et Paris avec Mouton, son chien de berger.
Source photo Amazon
Détails sur le produit
• Éditeur : Presses de la Cité (21 janvier 2021)
• Langue : Français
• Broché : 480 pages
• ISBN-10 : 2258193486
• ISBN-13 : 978-2258193482
• Poids de l’article : 499 g
• Dimensions : 14.1 x 3.4 x 22.7 cm
<” Un voyage nommé désir, par Frédérique-Sophie Braize”>