Le président français, Emmanuel Macron qui présentait hier mardi à Brest, ses vœux aux armées, a évoqué un "ajustement" des forces françaises au Sahel, dont le déploiement est de moins en moins populaire dans l'Hexagone.
Emmanuel Macon a évoqué un possible redimensionnement des troupes françaises sur place en affirmant que d'ores et déjà "les résultats sont là" et que les partenaires européens de la France y sont de plus en plus impliqués.
Il a rappelé que les renforts de 600 hommes décidés au sommet de Pau en janvier 2020, étaient "temporaires" et que depuis est entrée en œuvre la force "Takuba", créée à l'initiative de la France, qui réunit plusieurs pays européens comme l'Estonie ou encore la République Tchèque et qui doit accompagner l'armée malienne au combat contre les groupes armés.
Si ces propos viennent confirmer l'intention de l'Elysée de réduire la voilure en bande sahélo-saharienne, où la France, mène depuis 2013 sa plus grosse opération militaire à l'étranger, le chef de l'Etat français n'a pas donné plus de précision sur le volume ou le calendrier de ce réajustement.
L'exécutif français réfléchit à alléger le nombre de soldats engagés, actuellement autour de 5.100, un sujet qui sera en février à N'Djamena, au menu des discussions du sommet du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad), avec la participation du président français Emmanuel Macron.
L'engagement de la France au Sahel a coûté la vie à 50 militaires et peine à être suivi d'effets politiques sur le terrain. Les résultats d'un sondage publiés début janvier 2021, ont révélé que la moitié des Français (51%) ne soutiennent plus cette intervention au Mali et que, donc, seuls 49% des personnes interrogées y sont encore favorables, contre 73% en février 2013 et 58% fin 2019.