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Voici en feuilleton le premier chapitre du roman historique König Ludwig und sein Schützling / Le roi Louis et sa protégée, un roman publié par Hedwig Courths-Mahler (1867-1950) en 1911 à l'occasion du 25ème anniversaire de la mort tragique du souverain bavarois. Elle publia d'abord le roman sous le nom d'Hedwig Brand, Brand étant le nom de son beau-père, son père étant tombé en 1866 à la bataille de Königsgrath.König Ludwig und sein Schützling / Le roi Louis et sa protégée est un roman émouvant qui met en scène l'amitié qui lia le roi à une petite fille rencontrée par hasard et qui deviendra sa protégée.
Lire quelques lignes par jour en version bilingue, un exercice qui prend peu de temps pour rafraîchir votre allemand / français 😃
Aujourd'hui la dernière partie du premier chapitre. Je continuerai pour ma part la traduction et la publierai dans quelques semaines en édition bilingue (version papier et ebook).
Je vous invite à me communiquer vos questions ou vos propositions de correction ou d'amélioration de la traduction. Elles pourront servir à améliorer la traduction.
[DE]
Kapitel 1.7.
Burgerl tippte mit einer nicht mitzuverstehenden Gebärde auf die Stirn. „Je, bist du g’scheit, Sepperl?“, sagte sie, erregt mit den Beinchen baumelnd. „Schau das Bild nur genau an! Die Krone liegt doch auf dem Tisch. Grad’ hat er sie a bisserl abg’legt, weil’s ihm halt die Stirn druckt hat und weil er doch z’Haus is. Du legst doch dei’ Mützen auch ab, wenn du ins Stüberl trittst. Oder ’leicht net?“
Sepperl paffte eingebildete Rauchwolken. „Hm, dös schon, no ja!“, gab er endlich zu. „Aber i glaub’s doch net, dass er so wie auf dem Bild herumspazieren tut, der Herr König. I werd mei’ Vaterl schon fragen, wenn i ihn wieder mal b’suchen darf im Schloss. Du, weißt was, da kannst eh gleich mitkommen!“, schloss er seine Rede großmütig.
Burgerl klatschte in die Hände. „Freili geh’ i mit, wenn es Mutter erlauben tut. Weißt, von weitem, da hab’ i das Schloss schon oft ang’schaut. Wenn i im Wald Beeren g’sucht hab’, oder Reisig, da bin i immer so weit g’laufen, dass i das Schloss hab’ liegen sehen. Hm! Herrlich is dös anzuschauen!“
Sepperl nickte stolz, als ob das Schloss ihm gehöre. „No, und wenn du erst eini kommst, in das Schloss, da wirst du schaun, Burgerl – ja ich hab’ einischauen dürfen in die große Halle. Uijegerl, blind kannst werden auf der Stell’, so eine Pracht, rein zum Närrischwerden!“
Burgerl zappelte mit allen Gliedern vor Erregung und stieß atemlos hervor: „No – alsdann – alsdann musst halt doch einsehen, dass der Herr König in einem so nobligen Schloss auch ein Prachtg’wanderl trägt. Sonst passt er doch nimmer da hinein. Mei liebes Herrgottel, ich hab’ einen großen, großen Wunsch. Gleich mei Sonntagsröckel geb i dafür hin und mei neues Mieder mit dem blanken G’schnür, wenn mir der Wunsch in Erfüllung ging!“
Sepperl machte große Augen. Er wusste, wie viel Burgerl auf ihren Sonntagsputz hielt. Neugierig fragte er: „No, was möcht’ denn dös nachher sein?“
Burgerl drückte die Hände ans Herz und sagte erregt: „Unsern lieben König möcht’ i mal anschaun, nur ein einziges Mal!“
Sepperl zog an seiner Holzpfeife. Dann erwiderte er: „No, ’leicht erlaubt dir mei’ Vater, dass du ihn dir anschaust, wenn wir ihn besuchen im Schloss!“
Burgerl starrte ihn ungläubig an und sagte zweifelnd: „Dei Vaterl? Hat denn der dabei was zu verlauben, hm?“
„Du bist gut, Burgerl!“, sagte er mitleidig, spöttisch. „Wo mein Vaterl den Herrn König alle Tage in der Kutschen spazieren fahrt! No, du bist g’spaßig!“
„Meinst, dass dei Vater dös machen kann?“
„Wenn er will, freili!“, behauptete Sepperl stolz.
„Eia! Dös – wenn es sein könnt, dös tät mi g’freuen.“
So hört der König die beiden Kinder reden, und immer von neuem huschte ein Lächeln über seine düsteren Züge.
[FR]
Chapitre 1 (7)
Burgerl se tapota le front d'un geste incompréhensible." Comme t'es intelligent, Sepperl ?" dit-elle tout excitée en balançant ses jambes. « Regarde bien le portrait ! La couronne est quand même sur la table. Il vient de l'enlever pour un moment parce qu’elle lui avait juste serré le front et parce qu’il était à la maison. ´Tu enlèves quand même ton bonnet quand tu entres dans le séjour. Ou ptêt que non ?»
Sepperl souffla des nuages de fumée imaginaires. "Hmm, ouais, ça j'pense que oui !" admit-il finalement. « Mais j'pense pas qui se promène comme sur le tableau, Monsieur le Roi. J'va d'mander à mon père quand j'irai de nouveau lui rendre visite au château. Tu sais quoi, tu peux même venir avec moi ! » conclut-il magnanime.
Burgerl applaudit des deux mains. « Pour sûr que j'irai avec toi, si ma mère me le permet. Tu sais j'ai déjà souvent observé le château de loin. Quand j'allais chercher des baies dans la forêt, ou fagoter, je marchais toujours assez loin de manière à pouvoir voir le château. Hm ! C'est-y pas merveilleux de le regarder ! "
Sepperl hocha fièrement la tête, comme si le château lui appartenait. « Eh bien, quand tu viendras au château, tu pourras jeter un œil à l'intérieur, — oui, moi j'ai déjà pu admirer la grande salle. Oh là là, cela t’éblouit tout de suite, une telle splendeur, c'est à rendre fou !"
L'excitation faisait se tortiller tous les membres de Burgerl et la mettait à bout de souffle : « Bon — alors — il faut absolument qu'on puisse voir si le Roi notre Seigneur porte aussi de magnifiques habits dans un si noble château. Sinon, cela ne passerait pas avec le reste. Cher bon Dieu, j'ai un grand, un très souhait. Je donnerais tout, ma jupe du dimanche et mon nouveau corsage de fine dentelle, si mon souhait se réalise ! »
Sepperl ouvrit de tout grands yeux. Il savait combien Burgerl tenait à ses habits du dimanche. Cela avait éveillé sa curiosité et il demanda : « Bon, qu'est-ce qui va encore venir après ? »
Burgerl pressa ses mains sur son cœur et dit avec excitation : « Je voudrais avoir l'occasion de voir notre cher roi, juste une fois ! »
Sepperl tira sur sa pipe en bois. Puis il répondit : « Bien, mon père te permettra facilement de le voir lorsque nous lui rendrons visite au château ! »
Burgerl le regarda avec incrédulité et dit d'un air dubitatif : « Ton père ? Qu'est-ce qu'il peut bien arranger dans cette affaire, hein ? »
"Ma pauvre Burgerl ! dit-il avec un air de pitié moqueuse. Mon père conduit le roi tous les jours en calèche ! Tiens ! Tu me fais bien rigoler !
« Tu penses que ton père peut arranger ça ? »
"S'il le veut, bien sûr ! », déclara fièrement Sepperl.
Ça alors ! Comme je serais heureuse si ça pouvait être vrai !
C'est ainsi que le roi entendit les deux enfants converser, et toujours et encore un sourire venait brièvement illuminer ses traits altérés.
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