Memories

Twitter m'a rappelé via ses trending topics que c'était le Blue Monday aujourd'hui. Du coup, je me suis empressée d'écrire à mon agence de com' pour leur dire de poster un truc fissa. Punaise, passer de la vie d'agence chez l'annonceur pour réfléchir à la place de son agence. Fais chier.

Je ne me suis pas sentie plus déprimée que d'habitude ce matin. Ce qui me déprime c'est d'entendre mon fils dire qu'il préfère les carottes râpées de la cantine parce que la sauce est meilleure que ma vinaigrette maison.

C'est étrange comme l'enfance de mon fils semble éloignée de celle que j'ai vécue. J'ai de vagues souvenirs de mes 5 ans, rien de fou. A de nombreuses occasions, je me suis surprise à lui dire "t'as de la chance tu sais, on ne jouait pas autant avec nos parents à ton âge". Peut-être aussi parce qu'on a pas connu de foutu confinement. Néanmoins, j'ai l'impression d'avoir grandit dans mon coin, avec mes bouquins et mon poste radio portable. Alors, parfois, lasse je lâche des "joue tout seul un peu" exaspérée, avant de penser qu'un jour c'est moi qui quémanderais son attention.

Sans transition, j'ai revu Lost in transition ce week-end. En parlant de mémoire défaillante, je ne me souvenais absolument pas de la substantifique moelle de ce film. Je n'avais en tête qu'une succession de scènes iconiques mises bout à bout dans ma tête par Google Images. Maintenant, c'est certain, j'ai intimé à mon cerveau d'imprimer l'opening et la scène finale.

Faits marquants que je n'oublierais pas. Deux choses ont ravivé en moi les émois de mon enfance aujourd'hui. La musique vietnamienne qui passait en arrière fond du restau viet dans lequel j'ai commandé mon banh mi ce midi. Et l'interrogation de mon mec qui se demandait à quoi correspondait le "Tournez svp" sur notre porte. Une sonnette. Il y en avait une similaire sur celle de mes grand-parents. Je me souviens très bien le son qu'elle faisait lorsque quelqu'un la tournait. Même la sorcière récurrente de mes cauchemars l'utilisait.