New Flamenco : from Ojos De Brujo to Rosalía…

Publié le 18 janvier 2021 par Heepro Music @heepro

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Nuevo flamenco : ceux qui connaissent le flamenco ne seront pas du tout surpris par l’ambiance générale mais plutôt par les (nombreux) détails sonores propre à cette nouvelle vision du flamenco, tel le scratching, le sample ou d’autres éléments propres aux musiques actuelles c’est-à-dire urbaines, telles le hip-hop ou l’electronica.

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Les membres de Ojos De Brujo s’étaient rencontrés lors de concerts dans Barcelone. En 2002, Barí – avec l’Andalousie au cœur de tout, l’Espagne ou les pays du Maghreb forcément, les gitans, les croyances en la sorcellerie, etc. – consacrera le groupe, aussi bien en Espagne qu’ailleurs dans le monde.

« Ventilaor R-80 » possède absolument tous les éléments propres au groupe, à savoir la vitalité et la mélancolie pêle-mêle, pour un résultat grandiose. Ensuite, « Naita » commence par des paroles populaires dans le flamenco : « La sangre se me revela cuando me pongo a pensar ke akí unos tienen de tó y otros no tienen de ná leile, ay lereleile ».

La force du flamenco est présente dans tout ce que fait le groupe, et « Zambra » en est un peu l’apogée, musicalement parlant cette fois-ci, car les paroles de la Canillas ne s’apaisent jamais. Près de sept minutes où les tensions sont omniprésentes même si toujours maîtrisées car exprimées avec justesse.

Le magnifique «  Memorias perdías » est sans hésitation mon titre préféré du répertoire d’Ojos De Brujo. Comme le dit une note sur le livret : « La memoria es nuestra historia verdadera », ce qui explique l’importance de la vie dans la musique flamenco, que ce soit le présent ou le passé. Ici, c’est la musique qui est au centre de l’expression des sentiments, et Marina se laisse envahir par la musique.

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Il m’aura fallu attendre de l’entendre en duo avec James Blake pour, enfin, me retourner sur ses deux disques. D’abord, le dernier, El Mal Querer.

Loin de faire l’unanimité malgré le bruit qu’elle fait à travers la planète grâce à sa vision mille fois décomplexée du flamenco – en effet, les puristes crie au scandale –, la Barcelonaise Rosalía Vila Tobella, ou simplement Rosalía, n’en finit plus de tout faire voler en éclat sur ce second album qui vient marteler haut et fort qu’elle fait ce qu’elle veut et, en même temps, qu’elle ne nous laisse de toute façon pas le choix sur le fait qu’elle est assurément devenue en un rien de temps LA référence dans le flamenco.

Un hommage grandiloquent qui assure à cette musique typiquement andalouse une universalité qui ne lui sera désormais plus possible de perdre. Écoutez seulement « Pienso en tu mirá » et vous serez convaincus. Enfin, notez la participation de Justin Timberlake et Timothy Mosley (Timbaland) sur « Bagdad ».

Rosalía est la voix de l’Espagne, ou de l’Hispanité réunie… et il n’y a bien que la musique pour réussir ce tour de force.

¡¡¡Qué grande !!!

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(in Heepro Music, le 18/01/2021)

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