Une fois de plus, le milieu intellectuel et l’héritage de Mai 68 sont mis au banc des accusés par un livre qui se situe à mi-chemin entre le roman autofictionnel et le document. (...) La presse people s’est aussitôt emparée de l’affaire pour taper sur toutes les figures publiques reconnaissables dans le livre et dénoncer "l’omerta" dont bénéficieraient les anciens soixante-huitards pour se livrer à leurs turpitudes. France Culture
Depuis quelques temps, on parle d'une nouvelle affaire de moeurs dans les cercles du pouvoir, de gauche. La France ressemble étrangement aux USA ? Nous avons nos Weinstein ? Quand on regarde la fiche de celui qui est au centre de l'affaire, on découvre que, dans ces hautes sphères, on se marie entre soi, entre anciens révolutionnaires et grandes fortunes. Qu'ils sont abyssaux les écarts entre le discours et les actes !
Mais aussi, il semble que, dans ces milieux, il y ait beaucoup de prédateurs. Et qu'il y règne, effectivement, une forme "d'omerta". Pas étonnant que ces gens voient si facilement la théorie du complot partout ?
Ce qui amène a se demander ce que fut réellement 68. Si le révolutionnaire parlait autant de "domination" est-ce parce qu'il était, lui-même, ivre de domination ? Il ne pouvait supporter aucune contrainte ? Il voulait imposer son bon plaisir ?
(Fait social à la Durkheim ? La société hyper protectrice d'après guerre a créé les conditions d'une sorte de perversion narcissique à grande échelle ?)