Plutôt continuateur. Le rock'n'roll existait avant la naissance d'Elvis Presley ou avant son entrée sur la scène musicale. Ce genre musical - comme la plupart d'autres genres de génie noir - est d'essence religieuse: il tire ses origines de rythm & blues (blues, négro-spiritual, soul, doo-wop,etc...) et de county music déjà influencé par par la musique noire (country n'avait rien d'étrangeté: c'était une musique de voisinage et dont le rythme était plus que familier aux noirs de par leur tradition négro-africaine). Le rock'n'roll est arrivé sur la scène publique par l'intermédiaire des chanteurs noirs et par voie de sécularisation. Même l'origine du titre de ce genre est à chercher dans les négro-spiritual songs, chants sacrés anonymes nés au 19è siècle. Elvis Presley, qui était à l'origine chanteur de country et de western, a le grand mérite d'avoir fait connaître et accepter ce genre musical à la commnunauté blanche et au monde où son image a été véhiculée - aux côtés de chewing-gum, coca-cola, jeans, poulet rôti - comme symbole de la puissance américaine à la grande guerre. Il y a apporté sa personnalité, son charisme, l'amplitude et la basse de sa guitare électrique, passant par Chuck Berry, tout cela suivi de l'adulation du public. Et ce sont ces qualités et acquis qui le différencient des autres rockstars, notamment Billy Haley, un de ses grands devanciers sur la scène du rock. Voici ce qu'écrit David Hagège dans son article intitulé 'Elvis Presley': "Tout se passe comme si, avec le temps, on se rendait compte à quel point Elvis Presley a marqué son siècle. Pourtant ce n'est pas lui qui a inventé le rock'n'roll. Les orchestres noirs de rythm and blues jouaient déjà le rock dans les années 40. Mais c'est lui qui a permis au rock d'accéder aux médias. C'est lui qui l'a transcendé. Il a été une sorte de chaînon manquant entre les blues et la country music...." (1) Merci de me faire part de vos commentaires à ce sujet. Joseph Anganda Liège (Belgique) (1) Dictionnaire des mythes d'aujourd'hui, Editions du Roch er, 1999, p.636