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Lions A’ : Jacques Zoua Daogari : au nom de la Patrie !

Publié le 14 janvier 2021 par Tonton @supprimez

Alors qu’il avait des propositions mirobolantes en Roumanie, en Suisse et en Turquie, le champion d’Afrique aux 26 sélections avec les Lions indomptables a choisi de répondre à l’appel du drapeau pour mettre son talent et son expérience au service de la sélection nationale A’ qui ambitionne de soulever le trophée au soir Du 07 février prochain.

Sa présence dans la liste des 33 joueurs retenus par le sélectionneur Martin Ndtoungou Mpilé pour défendre les couleurs du Cameroun lors du Championnat d’Afrique des Nations, n’a pas été une surprise. Elément indispensable du dispositif des Lions A’ qui a confirmé son statut de leader pendant la période de stage et le semi-tournoi d’avant Chan, la sélection de Jacques Zoua Daogari ne faisait plus l’ombre d’un doute. La plus grosse surprise des fans de la sélection nationale Séniors, était plutôt de voir l’attaquant formé au Coton sport de Garoua, cracher sur des propositions à lui faites par certains clubs européens, pour revenir signer dans un équipe de seconde zone (Futuro Fc) afin de participer à un championnat réservé exclusivement aux joueurs locaux. Certains ont même taxé cette décision de l’ancien joueur du Fc Bâle d’immature et de préjudiciable pour la suite de sa carrière. Entre quolibets, railleries et procès d’intention avec en toile de fond son éternel impuissance à se révéler comme un serial buteur, le natif de Garoua était au tribunal de certains amateurs du football camerounais.

Mais à bien y voir, y’avait-il une autre preuve de patriotisme que cette décision courageuse de l’ex attaquant du Hambourg Sv en Allemagne ? Champion d’Afrique avec l’équipe fanion en 2017 couronné par une longue carrière sur le vieux continent, Zoua a choisi la patrie au détriment des millions d’euros avec lesquels il aurait bien pu s’offrir une retraite dorée au Bahamas ou même aux îles Caïmans. Le joueur que le reporter du Messager a rencontré quelques heures avant la publication de la liste, revient sur cette longue et bouleversante aventure. « Quand la pandémie du coronavirus fait son apparition, beaucoup de pays en Europe ont été obligés d’arrêter les championnats.

C’était le cas en Roumanie où j’évoluais avec le club du Fc Viitorul. Après une longue période d’inactivité, j’ai pensé qu’il était préférable pour moi de venir au Cameroun auprès des miens, le temps que la crise sanitaire s’estompe. J’arrive au pays et quelques temps après je résilie mon contrat avec Viitorul qui proposait de modifier les termes dudit contrat. Finalement, quand les pays d’Europe se décident à relancer les championnats, je commence à recevoir des coups de fil d’agents de joueurs et même des offres de quelques clubs notamment en Turquie, en Suisse, en Roumanie et en Arabie Saoudite », explique-t-il d’entrée. Mon patriotisme n’a pas de prix Pendant qu’il prend du temps avec ses conseils pour voir laquelle des offres serait la meilleure, il est contacté par le superviseur de l’équipe nationale locale monsieur Gweha Ikouam, un homme pour qui il a énormément du respect. « Il m’a dit : « Jacques, ton pays a besoin de toi pour le Chan. On a discuté et je lui ai dit que j’allais réfléchir. Je ne réalisais pas ô combien il était sérieux. Après lui, j’ai reçu d’autres appels du staff technique et aussi de certaines personnalités me demandant de sursoir à ma carrière en Europe et de rejoindre l’équipe nationale pour le tournoi. Sans réfléchir j’ai donné mon accord ; parce qu’on ne dit pas non à son pays. Vous savez, un joueur de l’équipe nationale est comme un soldat ; quand on a besoin de lui, il se doit de répondre présent. J’en ai discuté évidemment avec ma famille et mon entourage. Certains n’étaient pas très emballés. D’aucuns m’ont dit : pense à tout l’argent qui t’attend en Europe, en jouant le Chan tu peux faire une croix dessus. Mon choix était fait. Mon patriotisme n’a pas de prix », raconte-t-il fièrement.

Buteur contre le Niger lors du tournoi préparatoire au Chan, l’ex attaquant de Gfc Ajaccio est conscient que son choix représente un gros sacrifice, mais jure de faire son devoir vis-à-vis de mon pays : servir avec honneur et bravoure. Même s’il reste tout à fait cartésien en reconnaissant que « ce n’est pas parce que je suis là que nous allons automatiquement gagner. C’est sur le terrain que nous devons à présent nous battre ». Lui que beaucoup voient arborer le brassard de capitaine samedi prochain au stade omnisport Ahmadou Ahidjo lors du match d’ouverture qui mettra aux prises le pays hôte à la sélection du Zimbabwe. Premier match et pourquoi pas premier but et première victoire pour le Onze national ? Balle au centre !

Christian TCHAPMI


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