Dans un récent article paru sur Neteco, Xavier Niel, actionnaire principal de Free, prend position contre l'HADOPI, selon lui la riposte graduée et certaines disposition lui paraissent liberticides et dénonce le "flicage systématique des abonnés" que le volet Création et Internet souhaite engendrer.
« Nous avons d'abord envie de nous battre contre la loi Hadopi, qui crée une Haute Autorité de lutte contre le piratage sur Internet. Un organisme destiné à donner des coups de bâton sur les doigts des Français », explique Xavier Niel. « Économiquement, cela n'a aucun impact sur nous, mais certaines de ses dispositions nous paraissent liberticides. Car ce qui se dessine, en dépit de l'opposition de la Commission nationale de l'informatique et des libertés, du Conseil d'état et du parlement européen, c'est bel et bien le flicage systématique de nos abonnés ».
Après Jean-Bernard Magescas, dirigeant de FON France, qui tonnait contre les déclaration du Conseiller de Madame Albanel, Ministre de la Culture, c'est le second coup de semonce des professionnels de l'Internet contre ce projet de loi. Du coup, on commence à avoir de sérieux doutes sur ce sondage du 20 mai dernier, réalisé par IPSOS et commandité par la SCPP (Société civile des producteurs de phonogrammes) selon lequel 90% des français penseraient qu'Internet est la cause de l'effondrement des ventes de disques en France et surtout que 74% des français sont favorables à la riposte graduée ... des chiffres qui nous laissent perplexes tant ils semblent carrément issues d'un "échantillon représentatif" prélevé à la machine à café du siège d'Universal Music).
Dans son interview, Xavier Niel réaffirme les ambitions de Free sur la téléphonie mobile « créer un opérateur trois, quatre, cinq, voire dix fois moins cher que les autres » et s'insurge contre une éventuelle taxe des fournisseurs d'accès pour compenser les pertes de revenus publicitaires de la télévision publique.
Côté fibre optique, on est heureux d'apprendre que Xavier Niel réaffirme ses objectifs de couverture de 70% des foyers parisiens pour 2009.
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