On se pose souvent la question : pourquoi recruter un senior ? Et si les vraies questions étaient : pourquoi le recruter et comment le garder ? Pour ses talents et sa maturité professionnelle, évidemment. Une entreprise n’attend pas un cadre senior sur ses compétences techniques, elle sait qu’elles sont acquises. L’entreprise attend le senior sur sa posture, sur sa façon de se comporter, sur ses softskills, sur tout ce qu’il va pouvoir partager, transmettre à une génération plus jeune. Le senior va apporter aux autres ce qui ne s’apprend passeur les bancs de l’université, mais ce qui s’acquière par l’expérience. Il va d’autant plus facilement partager son savoir, accompagner et aider, si on le sollicite. Il recherche une autre forme de gratification, un intérêt complémentaire à son activité professionnelle. La loyauté, la maturité, les jeux politiques, les principes de management sont autant de choses que le senior pourra transmettre.
Enfin, le senior, par son expérience , fait souvent preuve d’empathie, à ne pas confondre avec la bienveillance. L’empathie est l’une des qualités essentielles de tout bon manager. L’empathie en management, c’est la capacité à écouter l’autre de façon à reconnaître et comprendre, ses besoins et son ressenti pour encore mieux l’accompagner. Le senior ne cherche pas à avoir raison à tout prix, il est beaucoup plus consensuel. Ce qui l’intéresse c’est de faire avancer son équipe, son idée. Il ne va pas aller à l’affrontement, et va préférer ouvrir le dialogue, afin de créer les conditions adéquates pour des échanges constructifs. L’empathie permet ainsi d’instaurer un climat de travail serein de confiance et de transparence.
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Avec les années, le senior a appris à prendre du recul, à hiérarchiser ses priorités et à gérer le stress inhérent à sa fonction. En cela, plus qu’une simple place dans l’accompagnement des plus juniors, il a une responsabilité tacite dans cette transmission qui permettra un épanouissement professionnel, point souvent sous-estimé mais qui est pourtant un levier de réussite.
Indépendamment de la question de l’âge à partir duquel on considère que l’on est senior, il faut garder en mémoire l’âge de la retraite. En cela, le senior, moins « volatile » s’inscrit dans la durée et fait preuve d’une régularité évidente.L e senior en a vu d’autres, il a en lui la volonté, le sens de l’effort et ne va pas s’effondrer à la première difficulté. Il a appris au fil du temps à demander de l’aide avant qu’il ne soit trop tard, à s’accrocher, persévérer et trouver des solutions. Ces aspects de sens de l’effort et de volonté touchent la question de la loyauté. On ne quitte pas l’entreprise à la première difficulté, on s’accroche, on montre à l’entreprise qu’elle peut compter sur nous. Et par son exemple de persévérance et d’endurance, le senior inculque la valeur de la loyauté et la confiance qu’elle engendre chez l’employeur.
A propos de l'auteur : Julien Bareaud est consultant chez Robert Walters.