Sous le logo de l'opération, un jeu de mots en guise de gros-titre :
"Le soin n'a pas de prix"
Precios cuidados (prix soignés/prix sur lesquels on veille), le programme de lutte contre l’inflation des prix à la consommation, lancé par Cristina Kirchner et qui a survécu tant bien que mal à Mauricio Macri, est reconduit une nouvelle fois cette année. Il a permis à plusieurs marques nationales d’élargir leur clientèle et de survivre dans le cadre de la crise sanitaire. Il a aussi permis à des consommateurs de continuer à consommer malgré la crise économique et le chômage qui a augmenté dans des dimensions encore inconnues (environ la moitié des travailleurs argentins ont des activités non déclarés, souvent sous la contrainte de leurs employeurs ou leurs clients).
Jusqu’à la fin mars, l’autorisation d’augmentation des prix est de 5,6 % en moyenne sur l’ensemble des produits inscrits alors que l’inflation annuelle en 2020 se situe autour de 30 % (on n’a pas encore les chiffres définitifs). Les produits alimentaires vont augmenter de 6,35 %, les produits ménagers de 4,4 % et ceux d’hygiène personnelle de 5,1 %. Dans ces deux dernières catégories, on a développé l’offre concernant la prophylaxie du covid-19 : eau de javel, gel hydroalcoolique, savon, etc. Quant aux produits alimentaires, ils souffrent d’une hausse plus élevée parce que les prix ont flambé au cours de l’année dernière, notamment ceux de la viande (+ 74 % en 2020) et ceux des fruits (54,8%) et légumes (89,5%) de saison
Pour cette nouvelle saison, 660 produits constituent le programme. Certains appartiennent aux toute premières marques nationales, d’autres à des producteurs de taille plus modeste. La nouvelle liste élargit aussi le programme puisque 260 produits ont été ajoutés à la mise à jour d’octobre, ce qui correspond à 65 % de plus.
Dans tout le pays, 54 enseignes, dont toutes les grandes chaînes, participent à l’opération, depuis la supérette de quartier jusqu’à l’hypermarché de périphérie.
© Denise Anne Clavilier www.barrio-de-tango.blogspot.com
Pour aller
plus loin :
lire l’article de La Prensalire l’article de Clarín